On vante le bilan touristique de Paris qui, même menacé par d’autres destinations, comme Londres, reste impressionnant. Se rend-on compte de la place que tiennent, dans ce bilan, les grands musées parisiens, le Louvre, Orsay, le Centre Pompidou, Branly et bientôt, le musée Picasso enfin sorti de ses travaux. Au cours des dernières décennies, ces musées ont certes bénéficié de politiques publiques volontaires, notamment en matière de travaux, mais aussi des effets dynamiques de leur transformation en établissements publics autonomes, dotés d’une large responsabilité financière et culturelle. C’est ainsi qu’ils ont su inventer une nouvelle manière de mettre en œuvre l’action culturelle publique. Le résultat est impressionnant : développement des ressources propres, accroissement extraordinaire des collections, expositions nombreuses et éblouissantes, diversification des publics de plus en plus nombreux, rayonnement international accru, présence accentuée sur tout le territoire, y compris à travers la création d’antennes comme le Centre Pompidou-Metz ou le Louvre-Lens. Le Centre Pompidou est, en ce moment même, en mesure de présenter à la fois, dans ses murs, à Paris, une exposition Henri Cartier-Bresson que tout le monde s’accorde à dire magistrale, à Metz, l’exposition "Phares" rassemblant des chefs-d’œuvre de sa collection et, à Kobe, au Japon, une autre exposition, "Les fruits de la passion", illustrant la générosité de la société des Amis du musée national d’Art moderne.
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