France Télévisions
Selon Le Figaro (rubrique recto/verso) « la course à la
présidence est lancée » à France Télévisions. Le mandat de Patrick de
Carolis, mandat de 5 ans, arrive en effet à son terme en juillet
prochain. Le futur président de la Société nationale de télévision sera
nommé selon les nouvelles dispositions de la loi par le Président de la
République et non plus, après audition de candidats déclarés par le CSA
comme ce fut le cas jusqu’à la nomination de Carolis. Que cette
nomination relève désormais de la responsabilité du gouvernement et du
chef de l’Etat ne me choque pas. L’autorité indépendante qu’est le CSA
n’est-elle pas congénitalement compte-tenu des modalités de désignation
de ses propres membres perméable à bien des influences ? Qu’est-ce qui
fonderait d’ailleurs, pour le choix du patron d’une société nationale
bénéficiant d’une redevance publique, chargée de missions de service
public, sa fragile légitimité ? Peu de choses et cela d’autant plus
qu’on peut considérer comme malsain qu’une autorité de contrôle désigne
elle-même des responsables qu’elle devra justement contrôler. Pour ma
part rien à redire donc sur le choix qui a été fait. Il me semblerait
seulement nécessaire qu’on veille à ce que le ministre en charge de la
communication joue un rôle décisif dans le processus de désignation. On
est là au cœur même de l’une de ses compétences et le décret de
nomination du président de la télévision publique mentionnera bien que
c’est sur « proposition du ministre de la Culture et de la
Communication » qu’il a été nommé. Il me paraîtrait également opportun
qu’on fasse tout pour dissiper les rumeurs d’influence occulte qui
attribueraient à des membres de l’entourage du Président de la
République et jusqu’à sa famille un rôle décisif dans ce processus.
L’article du Figaro précise « un proche de l’Elysée confie
aussi que Carla Bruni-Sarkozy a apprécié les efforts de Patrick de
Carolis qui a tenu compte de ses demandes pour programmer une émission
sur l’illettrisme ». Plus loin heureusement les mêmes rédacteurs
précisent « qu’une source proche de l’Etat indique que Sarkozy décidera
seul » et que « la première dame est d’ailleurs agacée par ces
histoires d’influence… ». On imagine, compte tenu du débat qu’a suscité
ce nouveau mode de désignation, que le Président de la République
veillera à ce que cette nomination n’apparaisse pas influencée par qui
que ce soit, y compris par ce démiurge de bonnes fortunes qu’est Alain
Minc. Il tiendra sans doute à surprendre et à faire un choix
irrécusable, y compris, peut-être, celui de reconduire Patrick de
Carolis…
Le froid
Grand froid et neige. Le Grand Canal et les bassins sont gelés. Je dois, hélas, pour des raisons de sécurité prendre la décision de fermer le parc et les jardins. Les escaliers et les allées étant verglacés, les promeneurs imprudents risqueraient de s’y blesser dangereusement. L’an passé il avait fallu, un dimanche, faire évacuer le parc, des grappes de visiteurs dont de nombreux enfants faisant sans précaution du patinage sur le grand Canal dont la mince glace cédait pourtant par endroit. Je conçois bien combien il est dommage de priver les paisibles visiteurs du magnifique spectacle du parc sous la neige. C’est pourtant, dans ces conditions, indispensable pour les protéger et garantir la responsabilité de l’établissement. On le sait, ce sont souvent les plus aventureux et les moins raisonnables des visiteurs qui sont ensuite les plus prompts à mettre en cause la responsabilité de tiers même quand ils se sont exposées à de grands dangers de leur propre fait.Réchauffement climatique
Paradoxe ! Au moment où le monde débat, de façon décevante, du réchauffement climatique, l’Europe grelotte. Quel que soit l’impact de l’activité humaine sur le climat, on ne doit pas oublier le caractère irrégulier et immaîtrisable des grands cycles climatiques. On sait à quel point « la petite époque glaciaire » du début du XVIIIe siècle a compté dans les difficultés économiques, sociales et politiques de la fin du règne de Louis XIV, quand l’eau et même le vin gelaient dans les verres à Versailles (1709).
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