Temps d’été. Magnifique. Le dimanche et son lundi enchaînés exhalent un parfum de liberté et de bonheur. Les gens ont l’air heureux. Même si les lundis fériés, celui de Pâques et surtout celui-ci, peuvent paraître peu justifiables du point de vue de la rationalité économique, ils ont l’avantage de procurer à une société accablée par les préoccupations du moment, par les menaces du temps et de sa conjoncture, une aire de répit et de repos. Il apparaît dans l’éclat de ce printemps estival que la vie n’est pas faite que pour le labeur, les peines, les soucis et les travaux, qu’elle est faite aussi pour le simple bonheur d’être heureux, de respirer le parfum de toutes les floraisons épanouies, de ressentir la chaude douceur d’un soleil bienveillant, de s’allonger pour savoir paresser, d’attendre, de regarder, d’entendre le temps passer sans crainte de la minute qui suivra, de vivre comme si l’éternité était palpable, de vivre un temps suspendu.
Quelques souvenirs de belles pentecôtes me remontent à l’esprit. Il y a une quinzaine d’années, dans le cap-Sizun, quand j’y cherchais une maison, la plage au delà des dunes de TrezGoaren était magnifique et la mer déjà « baignable ». Il y a plus longtemps encore, il y a près de quarante ans, à Sète, chez un ami, sur le Mont Saint-Clair, qui domine la mer « toujours recommencée »... Les souvenirs de Pentecôte sont des souvenirs de bonheur.
A Creutzwald, il y a plus longtemps encore, la Pentecôte, c’était la fête foraine, la « Kirb ». Deux « Kirb » (en platt lorrain), marquaient l’année, celle-là et celle du mois de septembre, pour la fête patronale de la ville, l’exaltation de la Sainte Croix, qui se fêtait le 14 septembre. Creutzwald s’est longtemps appelé « Creutzwald-La-Croix », ce qui était redondant puisque le nom allemand Kreutzwald de la commune signifie déjà la Croix de la forêt. On nous donnait trois sous pour aller faire quelques tours de manège, grignoter quelques friandises et traîner pendant des heures, émerveillés, dans cette petite (sans doute) fête qui me semblait pourtant une féerie immense. Les petits chevaux étaient encore de bois et les « arts forains » n’avaient pas encore sombré dans la vulgarité.
Quelques souvenirs de belles pentecôtes me remontent à l’esprit. Il y a une quinzaine d’années, dans le cap-Sizun, quand j’y cherchais une maison, la plage au delà des dunes de TrezGoaren était magnifique et la mer déjà « baignable ». Il y a plus longtemps encore, il y a près de quarante ans, à Sète, chez un ami, sur le Mont Saint-Clair, qui domine la mer « toujours recommencée »... Les souvenirs de Pentecôte sont des souvenirs de bonheur.
A Creutzwald, il y a plus longtemps encore, la Pentecôte, c’était la fête foraine, la « Kirb ». Deux « Kirb » (en platt lorrain), marquaient l’année, celle-là et celle du mois de septembre, pour la fête patronale de la ville, l’exaltation de la Sainte Croix, qui se fêtait le 14 septembre. Creutzwald s’est longtemps appelé « Creutzwald-La-Croix », ce qui était redondant puisque le nom allemand Kreutzwald de la commune signifie déjà la Croix de la forêt. On nous donnait trois sous pour aller faire quelques tours de manège, grignoter quelques friandises et traîner pendant des heures, émerveillés, dans cette petite (sans doute) fête qui me semblait pourtant une féerie immense. Les petits chevaux étaient encore de bois et les « arts forains » n’avaient pas encore sombré dans la vulgarité.
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