Je vais à Liège pour y participer au jury chargé de sélectionner l’auteur du projet d’un centre international d’art et de culture sur le site du parc de la Boverie. Cinq équipes ont été sélectionnées : Jakob + Macfarlane et B612 Associates, Kuma & Associates Europe, Dominique Perrault Architecture, Agence Rudy Riccioti et Cabinet p.HD et Pierre Hebbelinck. L’exercice auquel on les a invités est passionnant mais difficile : utiliser un bâtiment existant, construit par les architectes Hasse et Charles Etienne Soubre pour l’exposition universelle de 1905, en en améliorant les performances sans l’altérer de façon irréversible ; créer des services, hors du bâtiment, sans contrevenir aux règles de protection d’un espace vert de qualité occupant la pointe d’une île de la Meuse. Il s’agit, on le voit, de concilier les exigences d’un programme immobilier avec la nécessité de respecter des contraintes réglementaires significatives.
Liège a inscrit la réalisation de ce projet dans son programme de requalification de la ville et son agglomération, blessées, au cours des dernières décennies, par la très lourde crise que leur a imposé le déclin de la sidérurgie. J’avais bien indiqué aux autorités liégeoises qu’il ne fallait pas, de façon aveugle, croire aux effets mécaniques et quasi miraculeux de la création d’un grand équipement culturel, puisque le modèle du Guggenheim de Bilbao a souvent été évoqué, mais qu’on pouvait légitimement imaginer qu’un programme de réhabilitation économique, environnemental, architectural d’une aire urbaine pouvait aussi avoir un volet culturel fort. Peut-être que Metz, avec son Centre Pompidou, viendra administrer une nouvelle preuve de la pertinence de ce choix. Quoi qu’il en soit, au-delà même de ce parti pris visant au développement, il ne faut pas perdre de vue que les institutions culturelles ont pour premier objectif l’épanouissement et la satisfaction de ceux qui en sont les premiers destinataires, c’est à dire les citoyens des territoires sur lesquels on les réalise.
Notre jury a marqué sa préférence pour l’un des candidats, après un débat passionnant. Il appartient désormais au « Collège des échevins » d’arrêter le choix définitif du maître d’ouvrage.
Liège a inscrit la réalisation de ce projet dans son programme de requalification de la ville et son agglomération, blessées, au cours des dernières décennies, par la très lourde crise que leur a imposé le déclin de la sidérurgie. J’avais bien indiqué aux autorités liégeoises qu’il ne fallait pas, de façon aveugle, croire aux effets mécaniques et quasi miraculeux de la création d’un grand équipement culturel, puisque le modèle du Guggenheim de Bilbao a souvent été évoqué, mais qu’on pouvait légitimement imaginer qu’un programme de réhabilitation économique, environnemental, architectural d’une aire urbaine pouvait aussi avoir un volet culturel fort. Peut-être que Metz, avec son Centre Pompidou, viendra administrer une nouvelle preuve de la pertinence de ce choix. Quoi qu’il en soit, au-delà même de ce parti pris visant au développement, il ne faut pas perdre de vue que les institutions culturelles ont pour premier objectif l’épanouissement et la satisfaction de ceux qui en sont les premiers destinataires, c’est à dire les citoyens des territoires sur lesquels on les réalise.
Notre jury a marqué sa préférence pour l’un des candidats, après un débat passionnant. Il appartient désormais au « Collège des échevins » d’arrêter le choix définitif du maître d’ouvrage.
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