Souvenirs
Que février passe vite ! Déjà mars. Déjà deux mois de 2009 passés. Plus que dix mois et déjà surgira 2010… Considérations un peu creuses, mais dans le fond, profondes sur le sujet inépuisable de la fuite du temps.
En rangeant des papiers, je retrouve un petit carnet qui a appartenu à ma tante Mimi. Le carnet, de petit format, est broché dans un carton léger orange. C’est un cadeau promotionnel, une « réclame ». Le message est d’un autre temps « Eclairez-vous avec les Neolux (usine à Molsheim / Bas-Rhin – Tel 72 et 231) ».
A l’intérieur, une seule page a été utilisée, pour une liste de courses.
J’y lis « Persil » (la poudre de lessive sans doute), bleu Hubert (un bleu de travail pour Hubert, mon cousin), buvard (accessoire désormais oublié), journal (on pourrait presque en dire autant), tissu tablier (tata Mimi cousait elle-même ses tabliers et ses robes d’ailleurs aussi, fidèle lectrice de Femmes d’aujourd’hui et de Mon Foyer qu’elle était), Monique, Jean-Jacques, friandises (Monique était une cousine aveugle, qui vivait à Boulay où son père était - je crois bien – percepteur). Tata Mimi, en allant faire ses courses à Metz, pensait donc aux friandises qu’elle nous offrirait lors de notre prochaine visite à Pange. Cet objet modeste soulève toute une page de mon histoire personnelle et, de façon générale, de celle de la société française. De quand date ce carnet ? Sans doute de la fin des années 50, de 1956, ou de 1957. Le téléphone est encore rare. On lit des journaux. On absorbe le trop plein d’encre de la plume sur un buvard. Les ménagères font de la couture et s’occupent d’habiller leurs hommes, ici mon cousin Hubert…
Versailles et l’Antique
Je lis la note qui m’a été préparée par Alexandre Maral et Nicolas Milovanovic à qui j’ai demandé de travailler sur un projet d’exposition consacré à « Versailles et l’Antique ». Comme nous le ferons cette année avec « Louis XIV, le roi, l’homme », il me semble, en effet, important que Versailles propose à son public une exploration systématique des sources de sa personnalité historique, artistique et culturelle. L’Antiquité, ses mythes, son histoire, ses modèles, ses productions imprègnent le château, son décor, son jardin avec une force telle qu’on ne peut faire l’économie de l’étude de ce grand sujet où l’histoire de l’art rencontre l’histoire tout court.
L’approche qu’en font nos deux conservateurs est pertinente. Ils se proposent d’associer à l’équipe du commissariat, Jean-Luc Martinez, chef du département des antiquités grecques, étrusques et romaines du Louvre, ce qui me paraît judicieux et utile. Ils envisagent la présentation de cette exposition en 2012, ce qui me paraît très lointain. Je préfèrerais le deuxième semestre de 2011, ce qui nous laisse tout de même deux ans et demi pour faire du bon travail…
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