A l’Elysée pour l’installation du Conseil de la création artistique avec Denis Berthomier, Administrateur général de Versailles. On nous avait annoncé le blocage de l’A13 par d’abondantes chutes de neige. Par précaution, nous partons avec une avance confortable. Inutilement, puisque la neige a déjà fondu et qu’il y a très peu de circulation ! Pour attendre l’heure de la conférence présidentielle, nous décidons d’aller rendre visite à Guillaume Cerutti, Président de Sotheby’s France, dont le siège est quasiment en face de l’Elysée, dans l’ancienne galerie Charpentier. Guillaume nous offre un thé. Nous parlons du bilan de l’activité de sa maison en 2008 puisqu’elle a réalisé le plus beau chiffre d’affaires de toutes les sociétés de ventes volontaires françaises. En 2008, Sotheby’s a fait mieux que Christie’s me dit fièrement Guillaume. Il sait qu’en 2009 ce ne sera pas possible. C’est Christie’s qui fera la vente de l’année, la vente Yves Saint-Laurent-Pierre Bergé qui sera sans doute même une des ventes du siècle.
A l’Elysée, je salue Marin Karmitz que je connais depuis longtemps et dont je respecte la ferveur de l’engagement en faveur de la création, sous toutes les formes de son expression, le cinéma bien sûr, mais aussi les arts plastiques qu’il collectionne avec ferveur. Parmi les invités je croise Véronique Cayla, aujourd’hui directrice du Centre national de la cinématographie, qui fût la directrice générale de MK2, auprès de Marin Karmitz. Leur duo de 1992 à 1999 fut brillant et efficace. Véronique avait été proche de Jean Musy qui fut notre patron commun. Il l’aimait beaucoup et disait d’elle avec humour « Elle est très solide. Elle mange comme un homme ! ». Quand Véronique Cayla quitta en 1992 la direction de la vidéothèque de Paris (actuel Forum des images), elle me suggéra de lui succéder, ce que je fis avec beaucoup de joie, jusqu’à ma nomination à la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.
Dans la soirée, le Château de Versailles accueille, pour la neuvième fois, le gala annuel de L'Association pour la Vie - Espoir contre le Cancer (A.V.E.C), qu’anime David Khayat. Cette association mobilise des générosités en faveur de la lutte contre le cancer. Dans l’assistance, de nombreuses personnalités dont certaines confient avoir bénéficié, à titre personnel, des conseils et des soins du professeur Khayat. Ce qui me frappe chez David Khayat c’est sa joie de vivre, symptôme rassurant chez un médecin et chercheur qui combat une cruelle maladie, et sa gourmandise avouée. Il parle avec volupté de la manière d’accommoder un poisson, de préparer un gratin de pommes de terre ou encore de sa collection de vinaigres balsamiques.
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