Aujourd’hui je ne vote pas. La commune dans laquelle je suis inscrit sur les listes électorales n’appartient pas à un canton dont le conseiller général est renouvelable. Dimanche dernier, le taux d’abstention a été impressionnant puisque plus de la moitié des électeurs ne s’est pas rendue aux urnes ! Il est vrai que ce scrutin est incompréhensible. Qui sait ce qu’est un canton en dehors des zones profondément rurales où cette circonscription correspond encore à une réalité territoriale et humaine ? Combien de nos concitoyens comprennent clairement les rôles spécifiques des conseils municipaux, généraux et régionaux ? Et puis, comment rendre accessible aux citoyens ce scrutin où seule la moitié des cantons est concernée à chaque élection et qui jamais ne concerne Paris, puisque le conseil municipal y fait fonction de conseil général ?
Tout cela me conduit à réaffirmer qu’il y aurait une vraie nécessité pour la qualité de la vie démocratique :
1) à redéfinir la cartographie des entités communales, départementales et régionales sur des bases démographiques, économiques et géographiques raisonnables. Il est patent que chacune de ces collectivités ne peut pas valablement exercer ses missions spécifiques si sa population se situe en-dessous d’un certain seuil critique que j’aurais tendance à fixer à 5 000 habitants pour les communes, 500 000 habitants pour les départements et 2 millions pour les régions ;
2) à veiller que, tout en maintenant un vote spécifique pour chacun des scrutins nécessaires à la désignation par les citoyens de leurs élus dans les assemblées de ces collectivités, on réunisse certains d’entre eux dans des séquences électorales communes. Quatre séquences me semblent pertinentes :
• Les élections municipales pour les communautés des actuelles communes qui auraient vocation à former de nouvelles entités communales ;
• Les élections territoriales au cours desquelles seraient désignés, dans toute la France, y compris Paris, les conseillers généraux et régionaux ainsi que les Sénateurs. La carte des départements et des régions devrait être radicalement redéfinie et un département de la Seine reconstitué ;
• Les élections législatives ;
• L’élection présidentielle.
S’agissant de la périodicité de ces élections, j’estime que le septennat est la bonne mesure pour le mandat du président de la République, le quinquennat pour les députés et six ans pour les élections territoriales, municipales et sénatoriales.
Monsieur le Ministre ; renouvellables ou pas ces mandats ??
Rédigé par : padraig | 01 avril 2011 à 13:28
Renouvelables une fois.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 20 avril 2011 à 17:56