En 1738, l’Antichambre des chiens venait d’être créée. On y avait remployé les lambris et les peintures de l’ancien cabinet du Billard de Louis XIV. En 1738 la pièce comportait sept peintures des collections du Roi. Ces peintures ont été enlevées lors du démembrement des collections royales qui allait former le Museum Central des Arts devenu par la suite le Musée du Louvre. Trois de ces peintures s’y trouvent toujours : un Pierre Mignard (Jésus sur le chemin du calvaire), un Antoine Coypel (Eliézer et Rébecca) et un Charles de La Fosse (Moïse sauvé des eaux). Quatre autres tableaux ont été déposés au XIXe siècle dans des musées de province. Parmi ces quatre, deux s’y trouvent toujours : un Albani à Dôle, un « école de Guido Reni » à Carcassonne. Deux autres sont revenus à Versailles, dans le cadre d’accords entre les musées qui les conservaient et le château de Versailles : un « d’après Parmesan » revenu en 2003 grâce à la générosité du musée des Beaux-Arts de Rennes et le Francesco Albani (Adam et Eve chassés du paradis) qui a fait récemment l’objet d’un accord de dépôt réciproque entre le Musée Fabre de Montpellier et l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles. Le dépôt par Montpellier de ce tableau à Versailles a donné lieu au dépôt symétrique d’une œuvre d’Alexandre Cabanel (La Glorification de Saint Louis) à Montpellier.
Ce serait formidable que d’équitables négociations permettent à l’Antichambre des chiens de retrouver un jour toutes ses peintures.
Et pourquoi donc ce nom d'"Antichambre des chiens" ? y-avait-il précédemment des tableaux de chiens ? ou y faisaient-ils causette avant leur audience ? :)
Rédigé par : Isabelle Rambaud | 21 décembre 2010 à 13:40
Bonjour,
Je suis tout à fait d'accord avec vous.
Il faudrait plus de souplesse dans ce genre de restitution entre musées français et ce dans l'intéret général du pays.
Qu' en est il d'un meuble situé en Italie dont vous espérez le retour à Versailles ?
Cordialement.
Rédigé par : trilles | 22 décembre 2010 à 11:56
Pourquoi d'équitables négociations ?
En ce qui concerne le Louvre qui possède trois oeuvres je suis d'accord que des échanges pourraient je l'espère les faire revenir un jour .
Mais les musées de province qui possèdent encore chacun une oeuvre de l'antichambre des chiens , un geste généreux devrait suffir .
Je ne pense pas que ces oeuvres une fois revenues à Versailles manqueraient vraiment à ces institutions .
Au contraire ces dernières feraient là un acte superbe en permettant un " remeublement " pictural inespéré il y a quelques années !
Vivement que toute cette opération de longue haleine voit enfin un achèvement heureux !!
( Et que les vilaines photocopies noir et blanc s'envolent !! ;-) ).
Rédigé par : Alexandre | 22 décembre 2010 à 12:17
La réunion des tableaux serait formidable, d'autant plus qu'un prêt des oeuvres originales pourrait donner lieu à de fructueux échanges. Je ne connaissais pas cette anti chambre.
Rédigé par : VixWorld | 25 décembre 2010 à 01:25
Ne pensez vous pas qu'il serait formidable que Les Bergers d'Arcadie de Poussin retrouve la place que Louis 14 lui réservait? Olivier 06
Rédigé par : Olivier payen | 10 janvier 2011 à 18:55
>Alexandre, Cher Alexandre, c'est un peu plus compliqué que cela, dans les musées de province, les collections sont propriétés des collectivités locales qui les abritent. La négociation et les échanges restent de bons procédés pour arriver à un résultat satisfaisant. Cordialement
>Isabelle Rambaud, Chère Isabelle, c'est là que les chiens du Roi avaient leur niche. Ils y venaient au retour de la chasse. Cordialement
>Trilles, Le meuble en question n'est toujours pas arrivé à Versailles. Je ne manquerai pas de l'indiquer quand ce sera le cas. Cordialement
>Olivier06, Cher Olivier, vous avez raison mais ce n'est pas à l'ordre du jour. Cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 21 janvier 2011 à 17:38