Avec Pierre-André Lablaude, Architecte en Chef des Monuments Historiques en charge du parc de Versailles, nous travaillons à définir le projet de rétablissement du tracé de l’étoile royale à l’extrémité du Grand Canal. Œuvre de Le Nôtre, ce tracé a connu peu d’évolutions significatives sous l’Ancien Régime. Il est aujourd’hui très altéré notamment par la consolidation, au XXe siècle, d’un raccourci qui coupe en deux le disque central d’origine. A cela s’ajoute la quasi disparition de la double rangée d’arbres qui épousait le tracé de ce système viaire qui constitue l’articulation entre le parc du Château et le grand parc d’avant la Révolution ouvert aux chasses royales. Les allées qui rayonnaient à partir de ce disque et dont subsistent le départ dans notre parc et, parfois, les vestiges dans le paysage de la plaine de Versailles, permettaient, en effet, de déployer les battues.
Je rappelle que nous allons mettre en œuvre cette action de requalification du parc avec la société Colas qui, dans le cadre d’un mécénat de compétence, assurera la restitution du système viaire. Cette intervention succède à celle désormais achevée de la requalification du parterre du bassin d’Apollon que je suis heureux de voir désormais débarrassé de ses crevasses, gerçures et ravines. Sur ce chantier, Colas a mis en œuvre un enrobé de sa fabrication, l’heliocol qui présente l’avantage conjugué d’être résistant, conforme aux prescriptions de développement durable et compatible avec l’esthétique historique du jardin de Versailles.
Nous allons, au cours des prochains jours, présenter le projet de Pierre-André Lablaude à notre inspection des Monuments Historiques.
Je rappelle que nous allons mettre en œuvre cette action de requalification du parc avec la société Colas qui, dans le cadre d’un mécénat de compétence, assurera la restitution du système viaire. Cette intervention succède à celle désormais achevée de la requalification du parterre du bassin d’Apollon que je suis heureux de voir désormais débarrassé de ses crevasses, gerçures et ravines. Sur ce chantier, Colas a mis en œuvre un enrobé de sa fabrication, l’heliocol qui présente l’avantage conjugué d’être résistant, conforme aux prescriptions de développement durable et compatible avec l’esthétique historique du jardin de Versailles.
Nous allons, au cours des prochains jours, présenter le projet de Pierre-André Lablaude à notre inspection des Monuments Historiques.
Cher Monsieur,
Ceci est une excellente nouvelle, qui vient s'ajouter aux nombreuses autres qu'a compté l'année 2010 (restaurations, restitutions, acquisitions ...).
Toujours s'agissant des chantiers menés sous la direction de M. Lablaude, qu'en est-il aujourd'hui de la restauration du bassin de Latone annoncée en début d'année et du superbe bosquet de la Montagne d'Eau que je rêve de voir renaître, à l'image du bosquet des Trois Fontaines ?
Bien à vous.
Rédigé par : A.C. | 18 septembre 2010 à 15:20
Voilà, vous voulez des avis, je vous en donne un : l'exposition Murakami à Versailles est une honte, une tâche à l'histoire de France dont vous porterez le fardeau ... pour quelques deniers vous degradez notre histoire !
Rédigé par : Barda | 19 septembre 2010 à 00:15
bonsoir monsieur aillagon je vous vois a la tele dans on est pas coucher et je voulais vous aporter tout mon soutien plein et entier pour cette ouverture desprit bon je nirais pas voir car je suis danbs le 95 et c pas evident de me deplacer mais je trouve votre initiative tres belel et jespere que pour continurez bon courage a vous aurevoir
Rédigé par : kevin | 19 septembre 2010 à 00:19
indigne et honteux de se servir du patrimoine national pour servir les intérêts de quelques uns.personne ne nie cet artiste, mais sa place n'est pas à Versailles pour être exposé, c'est tout.peu importe votre bonne volonté, vous avez fait une faute de gout et pire encore une faute professionnelle.
Cordialement,
[email protected]
Rédigé par : david mattioli | 19 septembre 2010 à 00:19
Bonjour mr Aillagon,
Tout juste trente secondes que vous venez de quitter le plateau de mr Ruquier et je ne peux m empecher d allumer la "machine" pour vous dire combien je vous ai trouvé parfait face à la controverse et la critique.Vous avez fait preuve d'une sereinité ainsi qu une assumation pleine d intelligence et de raison.Bravo,longtemps que je n ai ni vu ni entendu quelqu un comme vous prendre la critique avec autant de repartie douce et franche.Merci.
Par ailleurs Mr ,je serais trés heureux de pouvoir en tant que citoyen "lambda" me joindre à la petite visite à laquelle vous avez convié vos "opposants".
PS:Vous aimez Versailles , vous l avez transpiré!.
Patillot christophe .45 ans .
Rédigé par : patillot christophe | 19 septembre 2010 à 00:43
Je suis allé voir hier l'exposition Murakami et même si j'ai préféré Koons (rien de comparable), j'apprécie beaucoup de découvrir ces artistes contemporains dans le plus beau musée du monde. Je ne suis pas le seul.
Merci.
JD G
Rédigé par : jen-dominique GAUBERT | 19 septembre 2010 à 11:11
Attaqué hier soir dans "On est pas couché" vous avez apporté les réponses intelligentes, sincères et pertinentes. Continuez dans ce sens... il est courageux d'ouvrir les fenêtres sur d'autres paysages. J'en sais quelque chose, la confrontation des époques je l'ai créée avec Gervis et avec le Salon de Mars en 1989, je crois que vous étiez venu nous voir..cela avait été pour moi un chemin de 9 années passionnantes mais difficiles aussi.. Merci Monsieur Aillagon. Florence Rollot-Benhaim
Rédigé par : Florencerollot | 19 septembre 2010 à 13:16
>A.C, Pour Latone, ça avance... Il faut boucler un financement de 7 millions d'euros, ce qui n'est pas une mince affaire.
>Barda, Quelle emphase ! Quel excès ! Mesurez-vous le poids effrayant des mots que vous employez ?
>Kevin, Merci.
>David Mattioli, Savez-vous que les fautes professionnelles sont sanctionnables ? Si vous estimez que j'en ai fait une, soyez plus précis.
>Christophe Patillot, j'y veillerai.
>Jean-Dominique Gaubert, Merci.
>Florence Rollot, Chère Florence, Heureux de vos encouragements et d'avoir de vos nouvelles. Bien cordialement.
>Chantal Vergnaud, Merci Madame, je vous conseille de consulter le programme des "visites conférences" http://www.chateauversailles.fr/preparer-visite-/individuels/billets-et-tarifs/billets-et-tarifs/visites-commentees-1
Elles permettent de découvrir les espaces intimes du Château, tels que les Petits Appartements de Louis XV, Louis XVI et Marie-Antoinette. Cordialement
>Pierre L. Cher Pierre, Je ne suis pas sûr qu’il faille réconcilier les Français avec leur histoire. Cette histoire, ils en sont les héritiers et les dépositaires, même quand ils l’ignorent. Cette histoire, ils continuent de la faire en écrivant les pages contemporaines. Ce qu’il s’agit de faire, c’est de veiller à ce que nos concitoyens connaissent leur histoire dans toute sa richesse, toute sa diversité, dans ses grandeurs comme dans ses misères, qu’ils en connaissent les grandes figures et les génies mais aussi les forces puissantes qui ont animé son peuple et toujours, l’animent. Il appartient naturellement au château de Versailles de prendre sa part à ce travail de diffusion de la connaissance de l’histoire. C’est ce que Louis-Philippe avait souhaité en y créant son Musée d’histoire de France. C’est ce à quoi invite également la visite de ce qui y témoignent toujours de la vie de cour et de l’exercice du pouvoir royal sous l’Ancien régime. C’est ce que permettent les expositions historiques qu’organise le Château, « Fastes de Cour et Cérémonies royales » et « Louis XIV, l’homme et le Roi » en 2009, « Sciences et curiosités à la Cour de Versailles » en 2010… Quant aux expositions d’art contemporain, elles illustrent la capacité du Château du plus illustre de nos rois, Louis XIV, d’être pour le monde un lieu des révélations des talents et de la création. Le vieux rêve de Louis Le Grand ainsi se poursuite et se revivifie. Cordialement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 21 septembre 2010 à 16:42
Bonsoir M. AILLAGON
C'est un vrai bonheur de vous écrire, je vous admire.
je suis une passionnée de Versailles et j'aimerais savoir s'il est possible de visiter les parties cachées au public et non encore restaurées du chateau, je me souviens que des visites de ce genre existaient il y a qq années, mais lors de mon dernier passage à Versailles je n'ai pas pu avoir la réponse, vous qui avez toutes les clés, quelle chance, avez-vous aussi la réponse????? mille merci et bien cordialement.
Rédigé par : chantal VERGNAUD | 18 octobre 2010 à 23:33
@AC. quel propos!! La critique de ce style est facile mais ce qui est intéressant est que cela vous interpelle, donc Mr Aillagon a raison de le faire.
Les goûts et les couleurs ne se justifient pas.
Constater que le président d'un des plus grand musée du monde intéresse toute sorte de média est la preuve de son dynanisme et en aucun cas l'image d'un fardeau. Ce qui s'est passé devant cette batisse en 1789 ne représente pas les plus belles images de notre histoire. Koons ou Murakani sont au contraire le symbole de ce rayonnement vers le monde et la démonstration de l'ouverture artistique qui est le rôle évident de notre chateau.Donc encore bravo Mr Aillagon
Rédigé par : Jérôme | 21 octobre 2010 à 23:34
Monsieur,
Votre fonction revêt une importance centrale : celle de réconcilier les français avec leur histoire, mais aussi entre eux. En effet, Versailles n'est pas un lieu neutre. Il n'est que de s'y rendre pour comprendre combien l'Ancien Régime est présent - pourtant perpétuellement décapité dans ses valeurs, ses symboles, ses projets. Notre pays souffre profondément de la division qui sépare les tenants d'une certaine continuité historique et culturelle, des partisants du progrès. Pour avoir beaucoup voyagé, je ne vois que les anciens pays de révolution (Russie, Pays de l'Est...Cuba, bientôt Chine), qui puissent partager ce tragique destin schyzophrène. Mais quel paradoxe de voir l'avidité avec laquelle ceux-ci ressortent popes, icônes, tsars, princes, musés, folklore, familles historiques recouvrant leurs demeurent anciennes et ceux-là lettrés chinois, moines bouddhistes...
Je ne m'explique pas comment la France vit cette plaie ouverte de la division depuis deux siècles.
En passant souvent au château, je m'interroge profondément : faire entrer ces artistes contemporains - à mes yeux aussi éphémères - contribue-t-il à cette réconciliation ? Ou n'est ce pas encore un coup de plus dans le sens contraire.
La France n'a pas enterré ses rois dignement. Elle n'a pas reconnu publiquement les massacres idéologues au nom du progrès de l'histoire, de la libération des peuples...
Quand le Vatican demande pardon pour les croisades et ses erreurs dans l'histoire, la France devrait se demander pardon à elle-même, se réconcilier avec elle même.
Il en va aujourd'hui de notre capacité à rentrer dans le XXIe siècle, tête haute, forces rassemblées, d'un même coeur réconcilié. Sans ce travail symbolique, il ne nous reste que les constats amères de Monsieur Houellebecq, brillant de lucidité, déconcertant de cynisme, vide de solutions.
Journée de la Réconciliation Nationale : voilà ce dont notre pays a besoin. ... je pense un peu plus que des expos Murakami - mais c'est un avis personnel.
Avec plaisir pour vous lire et mes salutations respectueuses
Rédigé par : Pierre L. | 12 novembre 2010 à 17:35