Dans Le Monde, article corrosif de Claire Guillot sur l’exposition Versailles photographié, 1850-2010 ("Versailles en photos, la fausse bonne idée. Au château, de grands noms mais une présentation brouillonne"). J’essaie de comprendre la déception de Claire Guillot mais n’y parviens pas. Contrairement à l’appréciation de cette journaliste, je ne trouve pas les quatre thèmes « paresseux », bien au contraire. Quant au parti-pris de présentation, en galerie, tout au long de la galerie de pierre haute de l’aile du nord, je sais qu’il ne constitue pas le résultat d’une contrainte mal assumée mais un choix totalement délibéré. C’est, en effet, une manière (que peu de lieux peuvent se permettre) de revenir, de manière littérale, au concept de galerie ; c’est aussi une façon efficace de solliciter l’attention de la totalité du public du château puisqu’il passe, de manière inévitable, dans cette galerie et de l’inviter à une promenade dans l’histoire de la photographie du château avant qu’il ne s’engage dans la visite du château lui-même. On l’invite ainsi à mieux réfléchir à la question du caractère signifiant de la manière ou des manières de regarder un monument historique. J’ajouterai qu’on ne peut pas, en une exposition, surtout quand c’est la première consacrée à un sujet, alors que la recherche sur ce sujet ne vient que d’être engagée, épuiser ou, en tout cas, solder toutes les réflexions historiques, artistiques, critiques auxquelles cette recherche renvoie. L’exposition ne prétend, pour l’instant, que dire des choses simples : le château de Versailles est l’un des monuments qui a été le plus photographié, les archives du château abritent un patrimoine jusqu’alors insoupçonné de collections photographiques de grande importance historique et artistique, il n’y a pas de vérité définitive dans la manière de regarder un monument car il appartient bien à chaque génération, à chaque visiteur, à chaque photographe, bien sûr, d’y projeter son émotion, sa sensibilité, sa culture…
Le Versailles éclatant, le Versailles d'apparat, mais où sont les photos du Versailles des servant(e)s, les cuisine, la lingerie, les ateliers, ... Un petit post là dessus ce serrai tellement bien ;-)
Bonne continuation
Rédigé par : Guillaume | 24 mars 2010 à 10:59
Cher Monsieur,
Versailles est sans nul doute un lieu d'une beauté et d'une harmonie incomparable. J'ai développé au fil des ans une véritable passion pour ce lieu, qui m'inspire à l'infini. (http://www.pbase.com/ericdeparis/versailles_gardens)
J'aimerai tant pouvoir photographier ce lieu jour après jour, aubes après aubes, crépuscules après crépuscules, par pur amour de ces lieux magiques, sans compter mes heures. J'aimerai photographier le château, le domaine, les hommes et les femmes qui lui donne vie, mais aussi les évènements qui marque la vie du domaine.
Existe il une possibilité de devenir salarié du château en tant que photographe officiel ?
Cher monsieur, pouvez vous m'aider ? Pourrions nous nous rencontrer ?
Je vous prie de croire en mes sentiments les plus sincères, ERic Pouhier
Rédigé par : ERic Pouhier | 28 mars 2010 à 09:27
Monsieur Pouhier,
Je laisse à Ariane de Lestrange, directrice de la communication, le soin de vous répondre puisqu'elle est responsable des campagnes de prises de vue sur le domaine de Versailles.
Cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 31 mars 2010 à 15:23
Cher Guillaume, à Versailles, il n’y a plus, depuis longtemps, de service, de cuisine, de lingerie… En revanche, les ateliers d’art existent toujours. De nombreux reportages leur ont été consacrés, à l'instar du hors-série de Détours en France, intitulé "Redécouvrez Versailles" ou encore de l'article publié par Frankreich erleben : "Les coulisses de Versailles".
Cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 31 mars 2010 à 16:54