Mobilier national
Je profite d’un passage à Paris pour aller voir, à la galerie des Gobelins, l’exposition qu’y présente le Mobilier national, en contrepoint de l’exposition Louis XIV, l’homme et le roi du château de Versailles. Cette exposition est consacrée aux collections de tapisseries du Roi-Soleil dont une partie a échappé aux dispersions, ventes et destructions de notre tumultueuse histoire (dont les destructions ordonnées par le Directoire en 1797, pour récupérer l’or dont les fils avaient servi au tissage de certaines pièces ! )
Je retrouve, avenue des Gobelins, Bernard Schotter, administrateur général du Mobilier national et Arnaud Brejon de Lavergnée, conservateur des collections. Nous en profitons pour évoquer la tonique collaboration entre le Mobilier et le Château. Elle a déjà permis et devrait encore permettre le retour de plusieurs pièces historiques à Versailles. Ce fut le cas, il y a quelques mois, pour le paravent de Marie-Antoinette, créé par Georges Jacob vers 1788, qui se trouvait à l'Elysée. Cette pièce a désormais rejoint le cabinet doré de la Reine au château de Versailles. Ce devrait être le cas, bientôt, pour une grande console provenant de Marly ou peut-être même de la galerie des Glaces, banalement placée jusqu’à il y a peu de temps dans un vestibule du ministère de la Défense pour recevoir, peut-être, les képis des officiers supérieures en visite chez le ministre.
C’est moi qui avais nommé Bernard Schotter directeur du Mobilier national en février 2003, devant, avec regret, prendre acte de la relation très dégradée entre la présidence de la République et l’administrateur général de l’époque, Jean-Pierre Samoyault dont j’estime cependant beaucoup les qualités scientifiques. Je connaissais bien Bernard Schotter puisque nous avions travaillé ensemble à la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris, notamment quand j’y fus directeur et lui sous-directeur en charge du patrimoine culturel. La nomination de celui qui fut aussi directeur adjoint des Musées de France, à l’époque de Françoise Cachin, trouva beaucoup de soutien à l’Elysée dont celui de Roch-Olivier Maistre qui fut notre collègue aux affaires culturelles de la Ville.
Intégrisme
Pour les coptes c’est noël. A Nag Hammadi, sur les bords du Nil, les fanatiques ont mitraillé les fidèles qui sortaient de la messe de minuit. Il y a sept victimes !
On se réjouit beaucoup de ce que la passion et un travail sérieux réveillent et ramènent en leur lieu ces exilés, console et paravent, que les tumultes des ans ont mis au silence de leur beauté initiale.
Rédigé par : Alain Jeanne | 12 janvier 2010 à 17:56