Franz-Olivier Giesbert
Dans Le Monde, interview de Franz-Olivier Giesbert par Josyane Savigneau à propos de la parution de son dernier roman Un très grand amour (Gallimard). Dans ce roman où l’autobiographie affleure sans cesse à la surface de la fiction, l’auteur confesse la maladie qui l’a frappé il y a quelques années. FOG déclare notamment « Je ne pense pas être particulièrement courageux, mais, en effet, pendant des années, je n’ai pas parlé de mon cancer. Souvent, si vous le faites, vous devenez mort dans le regard des autres. De l’assureur, notamment… Maintenant, le temps a passé, même si je ne fais pas le malin et peux me sentir en sursis. J’ai simplement eu envie de raconter une histoire édifiante. La partager. Quand on écrit, il faut prendre tous les risques, comme si chaque livre était le dernier, en essayant d’aller au bout des choses ».
Haïti
L’aide internationale se porte au secours de Haïti, cette petite partie de l’île d’Hispaniola, dévastée par le tremblement de terre, et cela dans des conditions difficiles parce que tous les équipements d’accueil d’une aide qui était déjà très insuffisante et défaillante sont désormais ravagés. A cela s’ajoute le fait que l’Etat haïtien, lui aussi historiquement démuni, a été démembré par la catastrophe et que l’aide extérieure n’a plus qu’un interlocuteur intérieur privé de fait de toute vraie capacité à organiser les opérations. De toute évidence, les Etats-Unis sont tentés de jouer un rôle majeur dans le processus de mise en œuvre des secours et de rétablissement d’un fonctionnement convenable de l’action publique et de la solidarité. Leur puissance, leur proximité, l’histoire récente de leur relation avec ce pays, ne rendent pas illégitime une responsabilité spéciale de la part du pays de Barack Obama. Encore faudrait-il que cet engagement respecte scrupuleusement la volonté, même handicapée, de l’Etat haïtien, qu’il prenne en compte l’existence de l’ONU qu’on risque de voir se réduire à l’état de comparse, et qu’il ne tente de marginaliser, voire d’exclure, d’autres secours. Le Secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, présent sur le terrain, a été obligé d’émettre une protestation contre le refus des Américains, qui désormais contrôlent l’aéroport de Port-au-Prince, de laisser se poser un appareil français porteur d’équipements médicaux. Il serait dommage qu’un grand pays, dont le président a été fait prix Nobel de la Paix dans des conditions aussi précoces qu’on faisait d’un jeune prince un archevêque sous l’Ancien Régime, soit tenté de renouer avec son penchant pour l’impérialisme en le faisant prospérer sur la misère du monde.
"...Il serait dommage qu’un grand pays.. soit tenté de renouer avec son penchant pour l’impérialisme en le faisant prospérer sur la misère du monde."
Et pourtant, cela semble, hélas, en bonne voie...
Rappelons que ce ne serait pas la première fois que les USA occupent militairement Haïti: 1915-1934, puis 1994...sans compter une longue tradition d'ingérences et autres coups tordus.
Rédigé par : pierrot123 | 22 janvier 2010 à 11:45
Merci d'avoir censuré les propos d'une écrivain, est-ce ainsi la vision de la culture au pays d'Erich Honecker...
Aujourd'hui, est-il interdit de détester un livre de mauvais aloi sur un sujet grave mal traité d'ailleurs, le cancer, pensez-vous que je ne sois pas concernée de loin ou de près par cette maladie...
Enfin, Haïti, oui, rions de l'épisode Haïti à travers le prisme médiatique, entre nous, occupons-nous déjà de la misère de notre pays, il y a beaucoup de travail.
Rédigé par : Active woman | 05 février 2010 à 12:14
Bonsoir sieurs,
Je vous conseille mystérieusement ce blog:
http://fragmentsnoirssurfondblanc.blogs.nouvelobs.com/
Désolé de ne pouvoir écrire en HTML, cher Jean-Jacques.
Bonne soirée à vous,
Le Merle
Rédigé par : Le Merle | 13 mars 2010 à 21:02
Monsieur Le Merle,
Merci pour ce tuyau.
Bien cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 31 mars 2010 à 14:56