8h33. Je quitte la Bretagne. Il fait encore nuit. Un faible, très faible jour commence à peine à alléger un peu le noir horizon. Le « décalage horaire » avec la région parisienne est bien sensible en cette saison. Ce décalage m’est tout particulièrement désagréable, détestant de plus en plus la nuit et attendant toujours le jour avec impatience. En été, sa précocité me comble. En hiver, sa difficulté à surgir me désespère. Dans mon jardin, un chant d’oiseau qui brave le froid, me console. La nuit se dissipe bien. Le jour revient, tout va recommencer. La nuit, cette vielle ennemie des hommes inquiets, ne m’a pas englouti. Voilà, encore une fois, une belle épiphanie pour ce premier dimanche de janvier qui s’est vu conférer la responsabilité de porter la fête éponyme, autrefois invariablement fixée au 6 janvier, également dite « fête des rois ».
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