On ne commande point aux talents
Henry-Claude Cousseau, directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts, m’envoie le magnifique catalogue qui accompagne l’exposition « l’Ecole de la liberté, être artiste à Paris, 1648-1817 » actuellement présentée par l’établissement qu’il dirige. L’exposition est totalement réalisée grâce à l’exceptionnel patrimoine artistique dont l’Ecole, héritière de l’Académie royale de peinture et de sculpture, a la garde. J’en suis ému, ayant, de 1978 à 1982, comme sous-directeur de l’Ecole, beaucoup travaillé à mettre ce patrimoine en valeur, par des publications et par des expositions. L’équipe de conservateurs fut alors renforcée de manière à ce que tous les aspects de la collection soient mis à l’étude. Annie Jacques nous donna une belle exposition sur les envois de Rome consacrés à Pompéi, Philippe Grunchec une exposition consacrée aux grands prix de Rome, Emmanuelle Brugerolles une exposition consacrée à la donation Armand-Valton, donation rassemblant un ensemble magistral de dessins. L’exposition que présente aujourd’hui l’Ecole évoque, entre autre, la question du rapport entre le pouvoir et les artistes, rapport qu’illustre la réponse faite, en 1791, par Louis Lagrenée, directeur de l’Académie de France à Rome, au Comte d’Angiviller, directeur des bâtiments du Roi, qui lui demandait de mieux contrôler ses pensionnaires : « on ne commande point aux talents. Les arts ont toujours été et seront toujours les enfants de la liberté… »
Le talent ne se commande pas
Dans La Vie, interview du frère Philippe Markiewicz, bénédictin de l’abbaye de Ganagobie et rédacteur d’un nouveau magazine, Arts sacrés, édité par Faton. Le religieux y rappelle la belle réplique du père Couturier, l’ami de Matisse, si engagé dans le renouveau d’un possible art sacré en France : « le génie d’un athée rend plus gloire à Dieu que la médiocrité d’un chrétien ». On pourrait le paraphraser en affirmant que le talent d’un écrivain francophone rebelle, d’origine sénégalaise, rend bien, par son œuvre, hommage à la France et à ce qu’elle représente pour le monde, même quand il exprime, en toute liberté, des points de vue critiques à son égard, qu’ils soient justifiés ou injustifiés.
Henry-Claude Cousseau, directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts, m’envoie le magnifique catalogue qui accompagne l’exposition « l’Ecole de la liberté, être artiste à Paris, 1648-1817 » actuellement présentée par l’établissement qu’il dirige. L’exposition est totalement réalisée grâce à l’exceptionnel patrimoine artistique dont l’Ecole, héritière de l’Académie royale de peinture et de sculpture, a la garde. J’en suis ému, ayant, de 1978 à 1982, comme sous-directeur de l’Ecole, beaucoup travaillé à mettre ce patrimoine en valeur, par des publications et par des expositions. L’équipe de conservateurs fut alors renforcée de manière à ce que tous les aspects de la collection soient mis à l’étude. Annie Jacques nous donna une belle exposition sur les envois de Rome consacrés à Pompéi, Philippe Grunchec une exposition consacrée aux grands prix de Rome, Emmanuelle Brugerolles une exposition consacrée à la donation Armand-Valton, donation rassemblant un ensemble magistral de dessins. L’exposition que présente aujourd’hui l’Ecole évoque, entre autre, la question du rapport entre le pouvoir et les artistes, rapport qu’illustre la réponse faite, en 1791, par Louis Lagrenée, directeur de l’Académie de France à Rome, au Comte d’Angiviller, directeur des bâtiments du Roi, qui lui demandait de mieux contrôler ses pensionnaires : « on ne commande point aux talents. Les arts ont toujours été et seront toujours les enfants de la liberté… »
Le talent ne se commande pas
Dans La Vie, interview du frère Philippe Markiewicz, bénédictin de l’abbaye de Ganagobie et rédacteur d’un nouveau magazine, Arts sacrés, édité par Faton. Le religieux y rappelle la belle réplique du père Couturier, l’ami de Matisse, si engagé dans le renouveau d’un possible art sacré en France : « le génie d’un athée rend plus gloire à Dieu que la médiocrité d’un chrétien ». On pourrait le paraphraser en affirmant que le talent d’un écrivain francophone rebelle, d’origine sénégalaise, rend bien, par son œuvre, hommage à la France et à ce qu’elle représente pour le monde, même quand il exprime, en toute liberté, des points de vue critiques à son égard, qu’ils soient justifiés ou injustifiés.
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