Pendant plus de trois mois, j’ai abandonné ce blog. Ce trimestre a été éprouvant. J’ai dû, de toutes mes forces et grâce au secours d’excellents médecins, lutter contre une infection coriace dont j’avais trop longtemps négligé les symptômes, puis me remettre de cette épreuve. C’est fait. Je reprends donc ma plume matinale avec plaisir et, ce matin, plus tôt que d’habitude, l’avènement de l’heure d’hiver m’en donnant la disponibilité de bonne heure.
Hier, à la FIAC que je visite avec plaisir, en dehors des épuisants babils qu’imposent les vernissages. C’est une bonne foire, plus concise qu’à la Porte de Versailles mais animée par une vraie ambition de qualité. Pour la première fois depuis longtemps, on y entend des galeristes contents d’être là et avouant de bonnes ventes. Ça change heureusement des lamentations sur la rigueur des temps qui se répandent trop souvent dans les couloirs de ce genre de manifestation. Dans le JDD de ce matin, petit billet de Nicole Duault qui reproche à cette FIAC d’être trop marchande ! Elle écrit notamment "Devant les chefs-d’œuvre de Kupka, Mondrian, Brancusi, Bacon, Léger ou Picasso, le chant des tiroirs-caisses a résonné plus que celui de l’art". Je crains que l’excellente Nicole ne commette, en l’occurrence, un contresens. La FIAC est une foire et non pas une manifestation culturelle bien qu’elle en ait, par sa qualité, beaucoup de caractéristiques. Il n’est donc pas tout à fait illégitime que le bilan commercial en soit satisfaisant. Si ça n’avait été le cas, on ne manquerait pas de souligner l’incurable impéritie du marché de l’art français. La vie de l’art ne peut surtout pas se réduire au marché mais il en constitue une manifestation tonique et, à mes yeux, même nécessaire.
C’est la raison pour laquelle je répondais récemment (Le Figaro Economie du jeudi 22 octobre 2009) , "La scène culturelle française est historiquement marquée par le rôle très fort des institutions publiques, celles qui relèvent de l’Etat, mais aussi des collectivités locales. Leur existence a maillé le territoire d’un réseau dense qui assure aux citoyens une bonne proximité avec l’art et le mouvement de la création. On ne peut cependant réduire la réalité de la vie de l’art à ce dispositif institutionnel. Ce serait occulter le rôle majeur de diffusion des œuvres et de leur connaissance que joue le marché de l’art, qu’incarnent les galeries, le commerce des antiquités, l’activité des maisons de ventes volontaires ou encore de grandes manifestations comme la FIAC dont on a pu observer le spectaculaire redressement sous la direction de Jennifer Flay et de Martin Bethenod, ou encore la Biennale des Antiquaires. Je note, avec beaucoup d’intérêt, que de plus en plus d’institutions privées, comme la Maison rouge d’Antoine de Galbert, à Paris, ou "privé-public", comme la Fondation Yvon Lambert à Avignon, ont trouvé une place incontournable dans ce dispositif. Quant aux collectionneurs privés, d’art ancien ou d’art contemporain, on ne peut qu’être attentif au développement de leur nombre et de leur qualité. Ce sont eux qui permettent à l’art de rester une réalité mobile. C’est souvent à travers leur regard que se produit le renouvellement du goût et, de ce fait, la redécouverte de pans entiers oubliés du patrimoine artistique et, pour ce qui est de l’art contemporain, la découverte de nouveaux talents. Songeons au rôle majeur qu’ont joué quelques galeries et quelques collectionneurs dans la redécouverte des chefs-d’œuvre du design français du XXe siècle. Un collectionneur d’art contemporain, François Pinault, sans cesse consacré par les classements internationaux des "personnalités qui comptent", domine ce paysage par l’ampleur désormais révélée, à Venise, à Moscou, à Lille et à Dinard, de sa collection, mais il y en a bien d’autres et c’est la densité du tissu qu’ils créent qui est une bonne chose" , à la question que m’y posait Armelle Malvoisin, « Dans quelle mesure les collectionneurs privés français contribuent-ils à l’enrichissement des collections publiques ? ».
L’essentiel c’est que le marché ne soit pas le prescripteur exclusif en matière artistique mais que les institutions culturelles conservent bien un rôle critique déterminant. C’est la raison pour laquelle on ne peut qu’être satisfait de la densité des manifestations culturelles qui donnent à cette saison un intérêt tout particulier. Je citerai dans ce paysage, l’exposition « Deadline » du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le nouveau festival « Une Peinture parlée » conçue par Bernard Blistène pour le Centre Pompidou et, bien sûr, « Xavier Veilhan Versailles » au château de Versailles qui explore, par ailleurs, le goût du roi, dans l’exposition « Louis XIV, l’homme et le roi ».
Enfin! Nous étions effectivement inquiet. Merci de nous donner des nouvelles. Bon rétablissement.
Rédigé par : Laurent | 26 octobre 2009 à 20:09
monsieur,
Je dosi d'abord souligné la qualité de l'exposition consacré à louis XIV.
J'ai une idée que j'aimerais exposer ici. L'idée, est un parcours dans le chateau à travers des panneaux qui raconte les petits et grand évenement de la Révolution française de 1789. parce que je me suis aperçu que ce qui intéresse ls personnes en général c'est l'histoire dans l'histoire. c'est à dire la petite anecdote. et sur les panneaux en question, mettre par exemple dans le salon dit de l'oeil de boeuf un texte qui expliquerait que le 6 octobre 1789 la reine est réveiller dans la nuit s'habille, passe prendre ces enfants dans leur chambre et rejoins Lafayette dans la chambre du roi. tout le monde est regroupé entre le salon de l'oeil de oeuf et la chambre du roi. Et il manque le roi. personne ne sait ou il est car celui-ci ne dormant plu dans la chambre du roi mais dans une chambre plus petite a pris un autre chemin. pendant ce temps très court on pense que le roi est tombé au main des insurgé qui se trouve tout autour, il tape sur les portes, ils sont dans la première antichambre juste à coté. il y a un bruit indescriptible dans les pièces. il y a le bruit des courtisans apeurer, le bruits des insurgés tout autour qui tape cri hurle..... et comme le roi n'est pas là on imagine déjà le pire que le roi est mort... . Certain s'imagine sans doute lui succédé. Le roi est en fait juste a cote dans un couloir dérobé derrière la porte qui se trouve à droit de l'oeil de boeuf quand on le regarde de face. le roi tape à la porte ouvré ouvré je suis le roi. et il faudra attendre qu'un garde l'entende et qu'il lui ouvre la porte. On ne sait pas très bien quoi faire et c'est Lafayette qui prend les commandes et amène la famille royal au balcon. la monarchie est encore au moins pour un temps encore vivante. il faudrait raconter aussi l'assassinat des deux gardes dans l'escalier de la reine... . bref, il y a plein de petites histoires de l'histoire à raconter au moment de la révolution. et surtout il y a une chose méconnu, c'est les quelques jours qui ont suivi la révolution. Lorsque dans les parterres on a planté des légumes, il y avait quand même une administration qui a survécu a cela et c'est pour cela que l'on a aujourd'hui l'inventaire des meubles qui sont déplacé ou vendu par exemple ce qui nous permet de retrouver dans les ventes aux enchères certain meuble (trop peu nombreux sans doute) disparu à la révolution.
c'est une idée de base qui demande que à etre enrichi, qu'en pensez-vous?
Cordialement
Rédigé par : Romain Bertrand | 27 octobre 2009 à 22:24
monsieur,
Je vous remercie de faire encore vivre ce blog. je vous souhaite un bon rétablissement.
Cordialement
RB
Rédigé par : Romain Bertrand | 27 octobre 2009 à 22:25
Beaucoup de Fiac, peu de château....
Cruel constat pour un président de l'EPAV...
L'argent, toujours l'argent!
Rédigé par : Hubert | 28 octobre 2009 à 09:12
Laurent,
Merci à vous. Cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 10 novembre 2009 à 10:27
Romain Bertrand,
Je compte ouvrir une galerie historique pour permettre aux visiteurs de mieux comprendre l'histoire du Château.
Cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 10 novembre 2009 à 10:29
Cher Monsieur Bertrand, Merci.
Très cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 10 novembre 2009 à 10:31
Monsieur,
Vous lisez mal mon blog. Versailles en est la rubrique principale. Il s'agit de surcroît d'un blog personnel et non institutionnel. Je vous recommande l'excellent portail du Château : http://www.chateauversailles.fr
Cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 10 novembre 2009 à 10:37
Des parcours linéaires, presque logiques
D'autres incertains, cahoteux, à certains égards chaotiques.
Distanciation, éloignement nécessaires
Protéger femmes, enfants et les amis qu'on vénère
Vénérer, obséquieux
Admirer est meilleur
Le souvenir vivant
D'un été chaleureux
D'une amitié embryonnaire...
Et des promesses
Des promesses que l'on croyait à jamais évanouies
De l'écrit, cependant, on ne peut se délier
Report
Simple report, décalage
Le destin, toujours, reprend le dessus, pour remplir les pages.
Paris, le 15 novembre 2009
Rédigé par : mmz | 15 novembre 2009 à 20:50
Amitiés cher Jean-Jacques, heureux d'apprendre que vous allez mieux, à bientôt, j'espère.
Michel Mokhtar Zoghlami
Rédigé par : mmz | 15 novembre 2009 à 20:58
Cher Mokhtar,
Je me souviens de vous avec émotion et gratitude. Je n'oublie pas la patience amicale dont vous avez su faire preuve, dans votre auto-école, à l'égard de l'élève pas entièrement doué que j'étais.
Que devenez-vous ? Etes-vous toujours moniteur ?
Amicalement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 17 novembre 2009 à 18:10