Jean-François Hébert, président du nouvel Etablissement public du château de Fontainebleau, nous rend visite, accompagné de quelques collaborateurs. Il souhaite qu’on lui présente les théâtres du château de Versailles, l’Opéra royal et le petit théâtre de la Reine à Trianon, et rencontrer les équipes qui ont mis en œuvre la restauration et l’équipement de ces salles. A Fontainebleau, on s’interroge, en effet, sur le parti-pris le plus judicieux à arrêter pour la restauration du petit théâtre « impérial » construit en 1853. C’est un petit théâtre de cour dont la jauge est modeste (400 places environ).
Je suggère à Jean-François Hébert que nous établissions une concertation régulière entre les châteaux-musées royaux d’Ile-de-France, Versailles, Fontainebleau et Rambouillet, désormais château-monument puisqu’il vient d’être confié au Centre des Monuments Nationaux. Sans formalisme excessif, on pourrait ainsi réaliser une sorte de fédération inspirée par la Stiftung (Fondation) des châteaux royaux prussiens autour de Berlin.
Edouard Balladur
Dans Libération, portrait d’Edouard Balladur, en dernière page, à l’occasion de la publication récente de son livre de souvenirs intitulé « Le pouvoir ne se partage pas » qui évoque notamment ses deux années de cohabitation, en qualité de Premier Ministre, avec François Mitterrand, alors Président de la République. Il y aborde la question de ses relations avec Jacques Chirac encore Maire de Paris, relations dont j’ai eu directement quelques échos puisqu’alors, directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris, j’étais un collaborateur de celui qui allait remporter l’élection présidentielle de 1995. Je me souviens notamment, très précisément, de l’épisode du 25 août 1994, date de la célébration du cinquantenaire de la Libération de Paris dont on m’avait, avec Bernard Bled, Secrétaire Général du Conseil de Paris, confié l’organisation. C’est la veille de la cérémonie que nous avions appris que le Président de la République avait délibérément décidé de bouleverser son organisation pour se retirer à l’intérieur de l’Hôtel de Ville avec le Maire de Paris seul, abandonnant le Premier Ministre et les membres de son gouvernement sur la tribune, dans l’attente étonnée de la suite de la cérémonie. Il avait fallu inventer un motif pour expliquer cette bizarrerie. C’est moi qui avait avancé l’idée qu’on pourrait annoncer que le Président de la République irait signer le livre d’or de la Ville de Paris. Comme il n’y avait pas de « livre d’or de la Ville de Paris », le Questeur (c’était Roger Romani) envoya quelqu’un au Bazard de l’Hôtel de Ville acheter un album qui ressemblât à un livre d’or . Il était clair - et chacun le perçut bien ainsi - que le Président de la République voulait ainsi, tel le subtil Raminagrobis qu’il était, jouer du Maire contre le Premier Ministre, comme il lui était arrivé de jouer du Premier Ministre contre le Maire. On était alors au seuil d’une campagne électorale qui allait être tout particulièrement dure, et où pendant longtemps, il semblerait que c’était Edouard Balladur qui devrait l’emporter.
Je suggère à Jean-François Hébert que nous établissions une concertation régulière entre les châteaux-musées royaux d’Ile-de-France, Versailles, Fontainebleau et Rambouillet, désormais château-monument puisqu’il vient d’être confié au Centre des Monuments Nationaux. Sans formalisme excessif, on pourrait ainsi réaliser une sorte de fédération inspirée par la Stiftung (Fondation) des châteaux royaux prussiens autour de Berlin.
Edouard Balladur
Dans Libération, portrait d’Edouard Balladur, en dernière page, à l’occasion de la publication récente de son livre de souvenirs intitulé « Le pouvoir ne se partage pas » qui évoque notamment ses deux années de cohabitation, en qualité de Premier Ministre, avec François Mitterrand, alors Président de la République. Il y aborde la question de ses relations avec Jacques Chirac encore Maire de Paris, relations dont j’ai eu directement quelques échos puisqu’alors, directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris, j’étais un collaborateur de celui qui allait remporter l’élection présidentielle de 1995. Je me souviens notamment, très précisément, de l’épisode du 25 août 1994, date de la célébration du cinquantenaire de la Libération de Paris dont on m’avait, avec Bernard Bled, Secrétaire Général du Conseil de Paris, confié l’organisation. C’est la veille de la cérémonie que nous avions appris que le Président de la République avait délibérément décidé de bouleverser son organisation pour se retirer à l’intérieur de l’Hôtel de Ville avec le Maire de Paris seul, abandonnant le Premier Ministre et les membres de son gouvernement sur la tribune, dans l’attente étonnée de la suite de la cérémonie. Il avait fallu inventer un motif pour expliquer cette bizarrerie. C’est moi qui avait avancé l’idée qu’on pourrait annoncer que le Président de la République irait signer le livre d’or de la Ville de Paris. Comme il n’y avait pas de « livre d’or de la Ville de Paris », le Questeur (c’était Roger Romani) envoya quelqu’un au Bazard de l’Hôtel de Ville acheter un album qui ressemblât à un livre d’or . Il était clair - et chacun le perçut bien ainsi - que le Président de la République voulait ainsi, tel le subtil Raminagrobis qu’il était, jouer du Maire contre le Premier Ministre, comme il lui était arrivé de jouer du Premier Ministre contre le Maire. On était alors au seuil d’une campagne électorale qui allait être tout particulièrement dure, et où pendant longtemps, il semblerait que c’était Edouard Balladur qui devrait l’emporter.
Cher Monsieur,
Merci pour votre blog, dont j'apprécie l'écriture soignée, vive, subtile.
Une petite erreur toutefois, il me semble :
25 août 1994, et non 2004.
Cordialament,
Luc Garcia
Rédigé par : LucGarcia | 29 octobre 2009 à 13:47
Monsieur,
Vous avez raison. Je corrigerai cette erreur.
Merci pour votre vigilance.
Cordialement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 10 novembre 2009 à 10:11