Inauguration de la statue équestre de Louis XIV, désormais installée sur la place d’Armes. Deux inscriptions sur le socle. A l’avant « Louis XIV 1638 – 1715, Roi de France et de Navarre 1643 – 1715 ». A l’arrière « La statue équestre de Louis XIV, œuvre de Cartelier et Petitot, fondue par Crozatier et érigée en 1836 dans la cour royale du château de Versailles par la volonté de Louis-Philippe, Roi des Français, a été restaurée et installée place d’Armes en 2009 grâce au mécénat de la Française des Jeux ». Dans le socle, nous scellons deux médailles, l’une à l’effigie de Louis-Philippe, l’autre à celle de la République française avec au revers l’inscription suivante : « 2009. Réinstallation de la statue équestre de Louis XIV sur la place d’Armes du château de Versailles », ainsi qu’un document relatant, pour la mémoire perpétuelle des choses, les circonstances de l’implantation nouvelle de ce monument :
« Ce jeudi, 25 juin 2009,
Monsieur Nicolas Sarkozy, étant Président de la République
Monsieur François Fillon, Premier Ministre,
Monsieur Frédéric Mitterrand succédant à Madame Christine Albanel au Ministère de la Culture et de la Communication, a été inaugurée la statue équestre de Louis XIV, œuvre de Louis-Méssidor Petitot et Pierre Cartellier, réinstallée sur la place d’Armes du Château de Versailles,
en présence de…
Ainsi se conclut, à la satisfaction générale, un long débat. La statue de Louis XIV a retrouvé son château. Elle est tournée vers l’avenue de Paris et vers la ville de Versailles dont trois maires successifs, André Damien, Etienne Pinte et François de Mazières ont assisté à la cérémonie de sa réinstallation, réalisée, je le rappelle, grâce au mécénat de la Française des Jeux, qui, à cette occasion, a fait éditer par Connaissance des Arts un tiré à part sur « Le jeu à Versailles ».
A l’issue de cette cérémonie, un verre est servi aux invités sur le parterre d’eau du château. Ca me donne l’occasion de constater, une nouvelle fois, de jour et à la nuit tombante, ces « atteintes au paysage de Versailles » que je déplore. L’étude que j’ai commandée à ce sujet à Pierre-André Lablaude et à Marc Desportes est en cours. Elle me sera remise dès la fin du mois de juillet. Je compte aussitôt saisir les pouvoirs publics à ce sujet qui n’est pas accessoire. Versailles, c’est son château, son parc mais aussi son paysage.
Présumés innocents
Le Monde annonce « les concepteurs de l’exposition « Présumés innocents » renvoyés en correctionnelle ». Absurde ! Si on suivait les arguments des plaignants et les attendus du juge d’instruction, il faudrait purger les musées de beaucoup d’œuvres dont la lascivité implicite ou explicite pourrait heurter les regards dont ceux des innombrables groupes scolaires qui les fréquentent. Doit-on restaurer le métier de Braghettone pour cacher tout ce qui ne s’accommode pas de la morale dans sa définition la plus puritaine ?
L’art est profond quand il parle de ce qui fait la vie des hommes, le désir, le tourment, l’épuisement et l’espérance. Tout le reste n’est bon qu’à illustrer les almanachs des Postes.
Internet est devenu, pour de plus en plus d’artistes, le media le plus adapté à la diffusion de leur œuvre et à leurs performances.
Jacques Charlier a non seulement exposé à Venise, en marge du pavillon belge, réservé cette année à un flamand, ses « 100 sexes d’artistes », mais il fait de cette série l’argument d’un livre et d’une action très efficace sur internet. Je recommande son site au lecteur : http://jacquescharlier.over-blog.com/.
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