Rome, pour le colloque « Pourquoi l’Italie ? – Arts visuels et architecture : la place de l’Italie sur la scène internationale dans les arts et en architecture au XXe siècle » organisé par la Villa Medicis. Le commissariat en est assuré par deux pensionnaires, Elisabeth Essaïan et Marylène Malbert, qui fut ma collaboratrice à Palazzo Grassi. Je participe à la table ronde de samedi après-midi avec Pepi Marchetti-Franchi, directrice de la Gagosian Gallery de Rome, Francesco Bonami, directeur artistique de la Fondation Sandretto Re Rebaudengo de Turin, Anna Mattirolo, directrice du MAXXI, futur musée d’art contemporain de Rome dont le bâtiment est construit par Zaha Hadid. Nous parlons du rôle de l’institution artistique en Italie en soulignant la différence entre l’Italie et la France. En France, l’institution publique joue un rôle fort et dominant. En Italie, l’initiative publique est hésitante et instable. Ce sont souvent des fondations qui jouent un rôle majeur. Je souligne l’importance incontournable des institutions publiques (ou privées, du moment que leur objet est clairement soutenu par une ambition d’intérêt général). Ces institutions ont une fonction critique indispensable que le marché ne peut pas, par nature, assumer. Cette fonction permet d’équilibrer le paysage artistique, aujourd’hui dominé de façon trop abrupte par le pouvoir prescripteur du marché qui a souvent supplanté l’institution dans son rôle de légitimation et d’exploration.
L’après-midi s’achève par une promenade dans les jardins de la Villa Medicis. C’est magnifique et terriblement nostalgique. Je quitte la Villa par la petite porte qui donne sur le Pincio. La foule romaine se promène dans ce beau jardin, effroyablement dévasté et négligé. Mais on y respire l’air de la ville, l’air de la vie…
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