Animaux
J’allais quitter Versailles pour Paris quand la neige se met à tomber abondamment. J’y renonce donc. Dès la mi-journée, le parc du château est totalement recouvert d’un épais manteau blanc. Thierry Webley, directeur de l’accueil, de la surveillance et de la sécurité, m’informe de la nécessité de fermer le jardin. Les marches sont glissantes ainsi que les allées pavées… La saison est décidemment tout particulièrement rigoureuse cette année. La journée sera donc casanière et studieuse. J’en profite pour relire Derrière la façade. Vivre au château de Versailles au XVIIIème siècle de William Ritchey Newton dont tous les chapitres (le logement, l’eau, le feu, le nettoyage…) soulignent à quel point l’organisation matérielle de la Cour a été, tout au long des trois règnes de Versailles, un tracas permanent. On comprend également pourquoi ce perpétuel chantier qu’est le château de Versailles doit cette caractéristique à un atavisme historique implacable…
Mes chiens, Othello et Caramel, deux Cavaliers King Charles, un vieux et un jeune… sont ravis de ma consignation à la maison. Ils ont horreur de la solitude et adorent quémander de la nourriture à chaque heure de la journée… Depuis Noël nous avons un autre compagnon animal, une canette, survivante d’un couple que j’ai trouvé sous l’arbre de Noël… Il est des cadeaux moins encombrants ! Le mâle est mort, je ne sais comment, la femelle a survécu. Je lui ai fait construire un petit abri. Le matin, je lui prépare une pâtée de graines que j’arrose (est-ce bon ?) d’un peu d’huile pour permettre au petit animal de mieux lutter contre le froid.
BHL
Hier soir, sur France 5, j’ai regardé Empreintes, le film d’Eric Dahan consacré à Bernard-Henri Lévy. C’est un portrait intelligemment ciselé qui pourra agacer certains, mais dont se dégagent les traits d’une personnalité qui répugne à la banalité. L’ivresse du destin, la conscience de l’histoire, la conviction que les idées changent le monde, l’amour des lettres, l’aisance dans le monde, le talent tout simplement, en font un vrai personnage dans la lignée de Malraux, avec qui il partage aussi le don cultivé d’une élocution et d’une éloquence singulières, aussitôt identifiables. Oui, c’est bien le même type de personnalité que partagent André Malraux et Bernard-Henry Levy qui a trouvé en Eric Dahan son Jean-Marie Drot.
Vente Saint-Laurent
Dans Le Point, interview de Pierre Bergé à propos de la prochaine vente de la collection d’art qu’il a faite avec Yves Saint-Laurent. J’y note cette belle formule « une vente établit la mémoire. C’est ce que je voulais ». Pierre a tout eu, la réussite, l’argent, la gloire, l’intimité des grands, des amis talentueux et même beaux. Désormais, en homme sage il ne pense qu’à la mémoire de la postérité. C’était déjà pour cette raison qu’il avait ardemment souhaité que le Centre Pompidou organise, en 2001, le dernier défilé rétrospective de l’œuvre de Saint-Laurent. J’avais accueilli ce souhait avec une totale conviction. Mille raisons faisaient que c’était bien au Centre à présenter cet hommage à l’un des grands talents de notre temps. Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent avaient, de surcroît, généreusement participé au financement des travaux de réaménagement du Centre Pompidou, en destinant plus particulièrement leur générosité aux espaces du Musée national d’Art Moderne.
Jean-Jacques, en parlant d'animaux, sachez que les cousins de votre cannette se portent merveilleusement bien dans le Vexin où la température est pourtant descendues à -17°c.
Ces animaux (Sarcelles, Pilet et autres plongeurs) aiment vivre en couple.
SI vous appréciez maintenant sa présence n'hésitez pas à faire un tour sur le site http://www.fermedebeaumont.com/ afin de préparer la saison des amours du mois d'Avril pour y repérer son compagnon.
Amicalement
Renan
Rédigé par : Renan | 12 février 2009 à 23:53
Renan,
Vous avez raison. Il faudra trouver un mari à la cannette.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 18 février 2009 à 18:25