Tempête (suite)
La tempête qui a soufflé fort cette nuit, s’est calmée. Avec Thierry Webley, directeur de l’accueil et de la surveillance, nous décidons d’ouvrir normalement le parc et le jardin. Le mauvais temps faisant, les visiteurs n’y seront pas aussi nombreux que d’habitude, à part, sans doute, les scouts et les guides que leurs moniteurs font imperturbablement crapahuter dans la boue !
Lectures
Dans Le Monde, un article sur le programme de Google permettant de rentrer dans le détail de quatorze chefs d’œuvre du Prado dont La Descente de Croix de Rogier Van Der Weyden qui fournit l’illustration de l’article. J’en profite pour rechercher dans ma bibliothèque (qui n’est pas classée, alors y retrouver un livre !). L’essai de Daniel Arasse « Le Détail, pour une histoire rapprochée de la Peinture » paru chez Flammarion. Je relis, dans la postface, le chapitre intitulé « Le vautour, le rat et le serpent ». Daniel Arasse écrit « ces trois animaux peu séduisants sont l’occasion de trois historiettes où l’on voit l’interprète [Sigmund Freud pour « Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus » de Léonard de Vincent] construire, dans le détail du tableau, la fable de son désir ».
Je profite aussi de cette matinée de dimanche pour lire quelques articles de Versalia, revue éditée par la Société des Amis de Versailles, présidée par Olivier de Rohan. Le rédacteur en chef de cette revue annuelle, alignant déjà 12 livraisons, est Marcel Raynal.
Dans son article sur les acquisitions de 2007, Pierre Arizzoli-Clementel conclut sur les dépôts faits à Versailles par le Mobilier national du paravent de bois sculpté et doré de Georges Jacob livré en 1783 pour le Grand Cabinet Intérieur de Marie-Antoinette. Ce paravent était jusqu’alors utilisé au Palais de l’Elysée qui a bien voulu s’en séparer ce dont je sais gré au Président de la République.
Paravent de Marie-Antoinette © EPV / Jean-Marc Manaï
Bernard Schotter, administrateur général du Mobilier national et des manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, fut l’un de « mes » sous-directeurs à la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris. Je conserve un excellent souvenir de notre collaboration. Ce fut donc pour moi un grand plaisir de pouvoir, en 2003, le nommer administrateur général du Mobilier National. Il a accompli dans cette institution héritière du garde meuble du Roi un travail remarquable. En 2008, sa politique de restitution à Versailles de meubles qui en proviennent s’est poursuivie. Nous en présenterons les effets dans l’exposition que j’ai souhaité programmer pour présenter au public les acquisitions de cette riche année. Même si le Mobilier national met en œuvre, pour des raisons juridiques, ces retours de meubles à Versailles sous forme de dépôts, ils n’en constituent pas moins un enrichissement des collections de meubles du château.
Dans Versalia encore, un article de Jean-Paul Gousset sur le drapé du rideau de scène de l’Opéra royal. Jean-Paul Gousset propose qu’on profite des travaux en cours pour revenir à un « retroussis » plus conforme à l’état de l’Ancien Régime que celui imaginé, en 1957, par Prieur lors de la restauration de la salle… L’idée est bonne mais la dépense n’est pas programmée. Il faudra donc aviser avant la réouverture de l’Opéra royal, à l’automne prochain.
Opéra royal © EPV / Christian Milet
Monsieur le Président,
Je me réjouis de la politique du dépôts du Mobilier National qui permet d'enrichir d'un coup les collections du domaine. Vous disiez, dans ce post, que ces objets seraient exposés dans le cadre de l'exposition des nouvelles acquisitions. Or je m'y suis rendu quelque temps après l'ouverture et seul le paravent de Marie-Antoinette était exposé.
Quand le public pourra-t-il avoir le plaisir de voir tous les objets figurant dans la liste des dépôts ? Aucun cliché n'a encore été divulgué.
Je vous remercie par avance de votre réponse
Très cordialement
Rédigé par : Adrien | 09 mars 2009 à 17:19
Vous avez raison.
Et la raison est que nous comptons organiser prochainement une exposition spécifiquement consacrée aux dépôts du Mobilier National.
Cordialement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 12 mars 2009 à 17:08