Accueil du public
Journée bien remplie, notamment deux séquences de concertation encore avec des professionnels du tourisme. A la mi-journée avec une responsable de l’agence japonaise Miki Travel, dans la soirée, avec l’ensemble des opérateurs « gros et petits » qui travaillent avec le château. Nous évoquons de nombreuses questions dont celles qui concernent plus particulièrement les guides interprètes qui redoutent d’être écrasés par la préférence que l’Etablissement pourrait accorder aux grands opérateurs capables de préacheter des volumes importants de billets et qui craignent les pratiques « sauvages » des autocaristes. Denis Verdier-Magneau, directeur du développement culturel, apporte des réponses aux uns et aux autres. Le devoir de l’Etablissement, et son intérêt, c’est naturellement de maintenir un équilibre respectueux de la logique spécifique de tous ces opérateurs dont il a un besoin vital, sans négliger les attentes spécifiques des visiteurs individuels ou celles des groupes scolaires. J’explique à nos interlocuteurs notre projet d’amélioration radicale de l’accueil du public : réaménagement de l’aile des ministres nord (accueil des groupes et des scolaires), de l’aile des ministres sud (accueil des individuels), création de nouveaux pôles de sanitaires pour normaliser de façon spectaculaire l’offre du château dans ce domaine.
En 2008, la création d’un bâtiment provisoire d’accueil, grâce au mécénat de Vinci, et l’ouverture d’un restaurant dans le passage des princes (le Grand Café d’Orléans) ont déjà permis, s’agissant de la qualité de l’accueil, des progrès considérables. Nous achoppons toujours sur la question des vestiaires, service pourtant indispensable, dont l’ouverture ne sera envisageable qu’au moment du réaménagement du pavillon Dufour. C’est alors que l’organisation des circuits dans le château permettra à un visiteur de revenir, en fin de visite, à son point de départ, c’est-à-dire, de récupérer un vêtement qu’il aura confié à une consigne, sa visite pouvant se dérouler, en cas d’intempérie, d’un bout à l’autre en site couvert.
Musée de l’Histoire de France
Je reçois de l’un de ses auteurs le « Larousse des Rois de France ». Guillaume Picon est l’auteur des rubriques transversales (Le métier de roi, à la gloire du roi, quand le roi visite ses sujets…). C’est intéressant et illustré de manière brillante. Les chapitres chronologiques évoquent, eux, les grandes figures de l’histoire monarchique de la France, de Clovis à Napoléon III, avec un chapitre passionnant supplémentaire sur la « Royauté en République ». Le chapitre sur « la Monarchie de Juillet » s’ouvre sur une reproduction de la toile de François-Joseph Heim représentant Louis-Philippe saluant le corps diplomatique lors de l’inauguration, au château de Versailles, le 10 juin 1837, du Musée de l’Histoire de France. Ce musée a donc 172 ans. S’il faut le repenser, on ne peut pas ignorer qu’il existe.
Inauguration de la galerie des Batailles, © RMN / Droits réservés
Votre texte sur le musée de L'histoire de France est un intéressant révélateur de la pensée du pouvoir culturel actuel.
Ainsi nous apprenons que le touriste égaré dans le musée dédié "à toutes les Gloires" risque d'y trouver un sens positif à notre Histoire comme le voulait le roi-bourgeois.L'histoire "écoutée à la porte de la légende" comme disait le Victor Hugo de la Légende des Siècles est naturellement à proscrire : il est grand temps de faire une "mise à distance critique". Ces sots de visiteurs -surtout s'ils sont imprégnés de la lecture des historiens "naïfs" feront bien de lire vos explications. Elles seront certainement plus amusantes que ces mortelles batailles ( c'est bien là pour le coup qu'il faudrait des oeuvres contemporaines, adaptées- à la différence de... passons!).
Vous donnez ensuite très clairement votre conception d'un musée de l'Histoire de France, en fait celle d'un musée de l'histoire des Français.Pas exactement la même chose...Il y aura encore longtemps des Francais, comme il y a toujours des Basques mais la France en tant que nation c'est moins certain.
L"Idée de la France" doit-elle déjà avoir son musée ? Et il y a déjà beaucoup de musées exprimant ces aspects complexes et contradictoires dont vous parlez justement.Une synthèse? On vous sent dubitatif, mais alors pourquoi l'accueil de votre site sur le musée de l'aile des Batailles indique t'il en gros :Musée de L'Histoire de France".Prémonition ?
Rédigé par : Jacques du Vignaux | 27 janvier 2009 à 12:07