Dès 9 heures, réunion avec Pierre Arizzoli-Clementel, directeur général, et Béatrix Saule, directrice du Centre de recherche, pour faire le point sur la définition du projet de revalorisation du Musée d’histoire de France dont nous avons souhaité faire un élément fondamental de ce que j’appelle la « clarification de l’offre culturelle du château de Versailles ». L’histoire a, en effet, ajouté à la vocation historique du château à témoigner de la vie de Cour des XVIIe et XVIIIe siècles, celle d’être cet original « musée d’histoire de France » voulu par Louis Philippe. Tout au long du XXe siècle, les conservateurs du château, Pierre de Nolhac, Gérald Van der Kemp, Pierre Lemoine…, auront été hantés par le grand œuvre de la reconstitution et du remeublement des appartements royaux et princiers dans le corps central. Cette entreprise mérite d’être poursuivie mais elle doit être accompagnée par la revalorisation des collections historiques dans les deux vastes ailes qui prolongent le château au nord et au sud. Je présenterai notre projet à ce sujet à la conférence de presse que je tiendrai dans une semaine, le vendredi 23 janvier.
Louis XIV par Antoine Benoist, © RMN / Gérard Blot
Nous évoquons aussi la présentation que nous ferons, à partir du 30 janvier prochain, dans l’appartement Maintenon, des dations reçues depuis 40 ans par l’Etat pour les collections du château de Versailles. Ces collections se sont ainsi enrichies de 17 pièces. C’est peu par rapport à la moisson dont a bénéficié un établissement comme le Centre Pompidou. La dation (versement d’œuvres en paiement de droits de succession) a cependant permis à quelques pièces majeures de contribuer au remeublement du château, notamment le «meuble aux papillons» de Benneman, aujourd’hui présenté dans les petits appartements du Roi.
Meuble "aux papillons", © Droits réservés
Dans le Monde, un article sur des dations récentes au bénéfice du Musée Picasso et du Centre Pompidou. Pour la grande institution qui abrite le Musée national d’art moderne, c’est le « Tableau dans le style français » de Martial Raysse qui vient rejoindre son exceptionnel ensemble d’œuvres procédant du « nouveau réalisme ». Ce tableau, je l’ai souvent admiré chez Claude Pompidou qui aimait tant vivre au milieu des œuvres qu’elle et son mari, Georges Pompidou, avaient rassemblées. Elle étaient hantée par la question de savoir « ce que tout cela deviendrait ». Que le grand Martial Raysse, dont elle ne se lassait jamais, rejoigne les collections du Centre, de « son » Centre, c’est donc une heureuse réponse à sa question.
Aux obsèques de Claude Berri, au cimetière de Bagneux, c’est le monde du cinéma et celui de l’art qui sont réunis, en hommage à cet « auteur – réalisateur - producteur » aussi collectionneur d’art moderne et contemporain. Daniel Rondeau, Catherine Thieck, Pierre et Marianne Nahon… sont là pour la « famille de l’art ». Le Centre Pompidou est représenté par Alain Seban, Alfred Pacquement, Agnès Saal et Bernard Blistène qui vient d’être nommé directeur du développement culturel du Centre, ce dont je me réjouis. Bernard Blistène est un grand talent jusqu’alors insuffisamment employé à la Délégation aux arts plastiques. C’est bien un talent de cette qualité qu’il faut pour donner de la consistance et donc de la nécessité au « DDC », ce deuxième département du Centre qui procède de la réorganisation de 1992. Cette réorganisation a certes, en quelques points, été utile, mais la disparition de fait du CCI qu’elle a organisée n’a pas été une bonne chose. Elle a déséquilibré le Centre. Je reviendrai sur ce point dans un prochain blog.
A la mi-journée, je rencontre Madame Bénédicte Sadot, responsable commerciale de l’agence Gulliver. Cette rencontre s’inscrit dans la série de mes entretiens avec les principaux « TO » qui travaillent avec le château. Gulliver mobilise quelques dizaines de milliers des visiteurs de Versailles chaque année, ce qui n’est pas négligeable du tout. Nous évoquons la question de la restauration des groupes, prestation pour laquelle le château ne dispose pas, pour l’instant, contrairement à d’autres musées, d’installations particulières adaptées aux normes très contraintes (rapidité, prix…) de ce type de prestation.
La Galerie des glaces, © EPV / Etienne Chilot
Dans la soirée, la nécessité d’achever un travail urgent m’empêche d’aller à Marly-le-Roi, au vernissage d’une exposition de Claire Lemire. Claire Lemire, aujourd’hui à la retraite, est une ancienne collaboratrice du château. Elle y a notamment assuré le secrétariat de la Conservation. C’est par passion qu’elle pratique la photographie. J’ai suggéré à la Réunion des musées nationaux d’éditer en cartes postales trois des photos du château de Claire. Elle en a été très heureuse et j’en suis heureux pour elle.
C'est avec intérêt que je découvre votre blog; Voilà bien la modernité ! Dommage qu'il n'existât pas au moment de votre initiative Jeff Koones: à mon aimable prose ne répondit alors que votre "Directeur de Cabinet" - ainsi vous avez déjà le cabinet; le ministère ne saurait tarder - par une lettre de type circulaire dans la langue de bois culturelle la plus plaisante.Sur un blog ca ne passerait pas sans commentaires cocasses. J'espère donc qu'il ne s'occupe pas aussi de votre blog en souhaitant également pouvoir m'abonner : le lien n'a pas l'air de fonctionner ?
Rédigé par : Jacques du Vignaux | 16 janvier 2009 à 17:37
Est-ce parce que l'exposition Koons est terminée que Monsieur Aillagon croit tout d'un coup pouvoir prendre le risque d'écouter les autres ?
Ou alors a-t-il connu son chemin de Damas. Abandonnera-t-il cette communication unilatérale qui avait fait rire le monde entier quand il avait affirmé sans rire que tous les visiteurs du Chateau étaient venus pour son exposition à la Koons ?
Comme si la RATP imputait à l'exposition tenue dans l'une de ses stations l'intégralité du trafic voyageurs !
Rédigé par : furgole | 17 janvier 2009 à 12:28