Rencontre avec
Patrick Zelnick, patron de Naïve, et son équipe. Nous évoquons le projet d’un
festival Versailles-Venise-Vivaldi pour 2010, ou 2011 s’il s’avérait difficile
de mobiliser plus tôt tous les orchestres et solistes qu’on aimerait entendre
faire raisonner Vivaldi dans les murs et les jardins de Versailles. Alors que
le Centre de musique baroque de Versailles fait un magnifique travail de
redécouverte et de valorisation du patrimoine musical français des XVIIè et
XVIIIè siècles, il est bon que Versailles, point de rencontre de la culture
européenne, sache aussi ouvrir sa programmation aux autres courants musicaux
qui ont marqué l’histoire du continent. Vivaldi (1678 – 1741) contemporain de
Rameau (1683 – 1764) et de Bach (1685 – 1750) incarne l’un de ces courants
essentiels. Ce qui m’a toujours fasciné, c’est la « couleur
musicale » spécifique des productions issues du terreau culturel des
grands pays européens de cette époque. Vivaldi « sonne italien »,
Bach « allemand », Rameau « français ». Au premier coup
d’archet de l’une ou l’autre de leurs œuvres, on est sûr du monde sonore auquel
elle appartient. Une ouverture « à la Française » de Bach ne sonne
pas « français » mais « à la manière de ». Elle reste
allemande.
J’admire la « Vivaldi Edition Operas » que Naïve a engagée. Patrick Zelnick, l’une des personnalités les plus singulières, les plus libres, les plus audacieuses de la scène culturelle française m’en présente le premier et impressionnant volume. Les initiatives de Naïve montrent que le disque n’est pas condamné quand il est mis sur le marché dans un conditionnement valorisant. Aucune des productions des « industries culturelles » n’est appelée à disparaître quand ceux qui les éditent comprennent que c’est également de leurs initiatives, de leur capacité d’innovation et d’invention que dépendra leur avenir. Cette observation vaut également pour la presse quotidienne qui doit savoir se poser la question fondamentale de son intérêt pour le lecteur et donc celle de ses contenus.
Dans la soirée, je passe à l’ambassade d’Italie où une réception est organisée en l’honneur de Bernardino Osio, secrétaire général de l’Union latine, dont la mission arrive à son terme. J’ai connu Bernardino Osio il y a plus de vingt ans alors qu’il était conseiller culturel à l’ambassade de son pays. C’est un témoin de la « vieille Europe », cultivé et curieux de tout, modéré dans ses convictions pourtant fermes et donc tolérant.
Je vous ferai la grâce de croire que vous n'aviez pas l'intention de choquer abusivement, mais alors votre méthode était singulièrement mal choisie.... car vous avez tenté de dialoguer avec tout l'à-propos d'un pétomane qui se serait invité à un concert de Schubert....
Rédigé par : furgole | 18 janvier 2009 à 21:34