Que la Cinémathèque Française consacre à Henri Langlois une exposition, c’était bien la moindre des choses. Cette grande institution culturelle, désormais présidée par Costa-Gavras et dirigée, depuis 2003 par Serge Toubiana, lui doit beaucoup et, en premier lieu, son existence. C’est en effet, à partir 1935, alors que le cinéma parlant venait à peine de naître, que le jeune Langlois, né en Smyrne en 1914, se mit, avec Georges Franju, à collectionner des bobines qui, souvent, partaient à la décharge et à en organiser des projections pour le public. La Cinémathèque, aujourd’hui installée à Bercy, dans un bâtiment de Frank Gehry, d’abord destiné à abriter un American Center, en possède désormais des dizaines de milliers ainsi qu’une vaste collection d’objets, de documents et de livres – la bibliothèque du film – en rapport avec le cinéma.
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