C’est mercredi qu’est sorti en salles Monuments men, realisé par George Clooney. Le film évoque une fantastique histoire, celle de la récupération, à la fin de la guerre de 39-45, des milliers d’œuvres d’art volées par les nazis dans l’Europe toute entière, par une administration aussi méticuleuse qu’odieuse, l’"Etat-major d’intervention du Reichsfürher Rosenberg pour les territoires occupés". Ces œuvres étaient destinées à la jouissance de quelques dignitaires mais surtout, à la création d’un grand musée de l’art européen, le Führermuseum. Dans nombre de pays, la résistance à l’occupant prit la forme d’initiatives de protection de ce patrimoine convoité. En France, au Jeu de Paume, véritable gare de triage des œuvres volées, une femme héroïque, Rose Valland, prit un soin particulier à en dresser l’inventaire afin qu’à la Libération, il puisse servir à l’identification et à la restitution des biens. C’est ainsi qu’à la fin de la Guerre, 45.000 œuvres purent, en France, être rendues à leurs propriétaires. 2.058 furent, elles, confiées à la garde provisoire des musées nationaux dans l’attente d’une réclamation de la part d’un ayant droit, le plus souvent d’un descendant ou d’un collatéral d’une famille juive exterminée, puisque la sinistre entreprise nazie visa, avant tout, les ressortissants juifs des différents pays d’Europe, dont l’Allemagne, elle-même.
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