La Bretagne est en ébullition. Elle proteste contre l’écotaxe et contre la fermeture de l’abattoir GAD de Lampaul-Guimiliau. Sur les barrages routiers, flotte le Gwenn ha Du, blanc et noir, qui s’est, imposé comme le drapeau de la Bretagne. Les manifestants portent des bonnets rouges, comme les révoltés contre les impôts de Louis XIV, en 1675. Au même moment où la région s’enflamme, clamant fort son identité, on assiste, à un regain de passion pour la culture traditionnelle. Au Quartz de Brest, scène nationale, on peut assister à la rencontre du joueur de cornemuse Erwan Keravec et de Michaël Phelippeau, chorégraphe danseur et photographe. Quant au théâtre de Morlaix, il propose un spectacle de Jean Lambert-Wild avec le chanteur Yann Fanch Kemener, alors qu’une salle de Landivisian accueille la compagnie Teatr Piba avec son spectacle pour le jeune public, Al liorzhour, tout cela dans le cadre du festival Tan Miz Du (feu du mois noir, donc de novembre) organisé dans 17 communes par l’association KLT dont le nom évoque les anciens évêchés de Cornouaille, Léon et Tregor. A Saint Paul de Léon justement on a pu récemment assister à une projection de Lann Vraz, film en breton de Soizig Daniellou. Dans le Finistère, vingt établissements Diwan prodiguent un enseignement général en langue bretonne, de la maternelle au lycée, sans préjudice pour la qualité des études puisque, selon un récent classement, le lycée Diwan de Carhaix était classé meilleur lycée de France, avant même le lycée Louis le Grand de Paris.
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