La passion de l’humanité pour les plantes est l’une des plus paisibles et des plus profondes qui soit. Elle doit plus à la curiosité, à la science, au goût, en un mot à la culture, qu’à la nécessité. On peut en contempler actuellement l’une des plus belles expressions au Muséum d’histoire naturelle qui, après plusieurs années d’une patiente restauration, permet au public de redécouvrir l’Herbier national qui rassemble plus de huit millions de végétaux et dont l’origine remonte au XVIe siècle, chacun des siècles suivants l’ayant enrichi de ses apports dont celui de l’herbier de Jean-Jacques Rousseau.
Les Hommes entretiennent avec le monde végétal une relation complexe. Dieu n’aurait-il pas dit à leurs parents, Adam et Eve: "Je vous donne toutes les herbes portant semence qui sont sur toute la surface de la terre et tous les arbres qui ont des fruits portant semence…" ? Ils ont soumis cette nature foisonnante à leur génie. Elle les a nourris, abrités, chauffés et guéris. Ils l’ont domestiquée pour en tirer le meilleur rendement jusqu’à parfois, en compromettre les équilibres. Ils en ont également fait un motif de plaisir et d’invention à travers cet art du jardin que permet de célébrer, une fois encore, le 4e centenaire de la naissance d’André Le Nôtre.
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