Tribune par Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre.
L'élection du dimanche 7 mai, qui conclut un processus électoral plein de rebondissements et de victimes, offre aux Français la formidable possibilité de tourner la page, et même d'en tourner plusieurs.
La première page qu'on aimerait voir tournée, c'est celle de la présence envahissante du Front national dans l'espace politique de notre pays. Le débat du 4 mai a tellement mis en évidence les insuffisances, la rouerie, la médiocrité de la candidate de ce parti, qu'on a peine à croire que, plus longtemps, des électeurs, même désorientés par les difficultés qui s'imposent à leur existence, continuent de lui apporter leurs suffrages. Tout dans ce parti n'étant qu'exploitation du malheur et instrumentalisation de la détresse, plus rien n'autorise à imaginer qu'il serait devenu « normal ». Même si le front républicain ne s'est pas exprimé de façon aussi immédiate et massive qu'en 2002, de nombreux appels, clairs, nets et désintéressés à voter pour Emmanuel Macron, montrent, s'il le fallait, à quel point le front du refus de ce que représente le FN est profondément enraciné dans la conscience politique du peuple français.
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