Journal de campagne #7
La violence déconcertante des propos de Benoît Hamon et de quelques-uns de ses soutiens comme Vincent Peillon sur Emmanuel Macron est révoltante. On se demande par quelle suffisance ces élus – dont on n'avait pas jusqu'à lors remarqué la personnalité exceptionnelle ni les réussites – peuvent ainsi parler de celui qui fut leur collègue et à qui chacun s'accorde à reconnaître des qualités non seulement techniques et politiques, mais aussi des qualités d'esprit et de culture. L'attitude de ces hiérarques d'un PS mal consolé de ses crises et de ses échecs est lourde de menaces pour l'avenir. S'ils voulaient tout faire pour réduire l'élection présidentielle à un face-à-face entre Marine Le Pen et François Fillon, ils ne feraient pas mieux, avec plus d'adresse, avec plus d’à-propos. Il est vrai qu'en matière de désastres, ils s'y connaissent, pour avoir déjà puissamment contribué à l'échec du quinquennat de François Hollande.
En vérité, Benoît Hamon ne pense pas et ne cherche pas à gagner l'élection présidentielle. Il sait, même s'il fait mine d'espérer encore en une divine surprise des urnes, que son résultat du 1er tour sera insuffisant, même s'il est honorable, pour lui permettre d'accéder au second. Ce qu'espère le député des Yvelines, c'est que dans le cataclysme que provoquerait un 2ème tour droite / extrême droite, la tentative de « nouvelle voie » qu'incarne Emmanuel Macron ayant été éjectée, son parti, le PS, dont il deviendrait le leader, pourrait « se refaire » aux législatives, à la faveur d'accords de désistement avec « la France insoumise » ou plus précisément avec un PC délesté d'un Mélanchon devenu encombrant, parce que trop talentueux. Voici ce qui explique la violence des propos de Benoît Hamon et le caractère scandaleux et inadmissible de ceux de Vincent Peillon.
En mettant en cause de façon aussi inqualifiable le candidat qui semble aujourd’hui le mieux placé pour l'emporter face à Marine Le Pen, ils ne pensent pas à la France et aux Français. Ils pensent, petitement, à eux, à leur parti, au nombre de députés qu'ils sauveront d'un possible naufrage. C'est bien triste. Ça manque d'envergure et ça manque de courage.
On ne sait ce que disposera le sort des urnes aux présidentielles puis aux législatives. Il faudra en tout cas alors se souvenir de la vindicte hargneuse de Benoît Hamon et de ses proches. Au 2ème tour des législatives, alors que les triangulaires voire les quadrangulaires seront nombreuses, aucune voix du Centre n'aura de raison de se porter sur les candidats de ceux qui se sont comportés de façon aussi brutale et vulgaire à l'égard d'Emmanuel Macron. Ceux-là, doivent prendre aujourd'hui toute la mesure de leur responsabilité. Elle est immense.
Je souscris entièrement à cette analyse et je suis d'accord avec l'idée que les candidats d'En Marche ne devront en aucun cas soutenir un candidat PS au 2e tour des législatives. Il faudra toutefois examiner au cas par cas d'éventuelles triangulaires avec un candidat du FN. J'ajouterais volontiers, pour ma part, que la violence inadmissible des attaques de Hamon/Peillon contre Emmanuel Macron s'explique aussi par une peur viscérale qu'il réussisse dans des réformes (le marché du travail, la formation professionnelle et l'école) et qu'il ne leur barre ainsi la route pendant dix ans au moins.
Rédigé par : François LAROQUE | 12 mars 2017 à 09:34
Benoît Hamon est loin de représenter tous les socialistes, il faut donc ne pas non plus insulter l'avenir. Demain, la République aura besoin de tous les talents et de toutes les convictions. Cela dit, dès aujourd'hui, certains doivent comprendre que ce n'est pas par l'insulte grossière qu'on fait avancer les choses, alors que la candidate du Front national déroule sa campagne avec un aplomb inquiétant.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 12 mars 2017 à 10:53
Je vous remercie Monsieur, vous apportez dans ce débat une élégance rare, qui apaise et me permet de continuer à m'engager pour Emmanuel Macron en allant auprès des électeurs....Si sur le terrain, le verbe , la parole se libère et bien des gens vont voter Mme Lepen. Les mots sont durs, violents, mais il y a beaucoup de désespérance, de désarroi face à la dureté de cette campagne.Cette dureté a pour conséquence, la fuite de certains électeurs qui justement ne veulent plus voter. C'est grave, et donc voici le résultat ...Mais lorsque je découvre la caricature faite à mon candidat,les propos tenues " chambre à gaz, marchepied pour le FN" nous avons de quoi nous inquiéter. Aussi, parfois il m'est difficile de faire preuve de bienveillance, face aux mesquineries..mais finalement cela me rend plus forte, car, lorsque je vouslis , je crois et j'espère en une France qui a la ressource et à de l'Espérance...Je crois oui je crois au programme d'Emmanuel Macron, je crois en sa probité, à sa simplicité et à son charisme qui le différencie des autres candidats.
Rédigé par : Isabelle Aledo Piedpremier | 12 mars 2017 à 19:39