Dans deux jours, les élections scelleront, pour quelques années, le sort des grandes régions françaises. L’enjeu en est majeur. Il concerne étroitement les équilibres et le dynamisme de la vie culturelle de notre pays.
Au fil des décennies, les collectivités régionales sont, en effet, devenues des acteurs majeurs du développement culturel de la France. Les lois de décentralisation les ont dotées de compétences significatives comme celle de l’Inventaire général. En association avec l’État, elles se sont engagées dans des actions aussi structurantes que la création des FRAC. Elles sont devenues, avec les autres collectivités publiques, les partenaires de nombreux évènements culturels et non des moindres, comme le Festival d’Avignon ou les Rencontres d’Arles. Certaines d’entre elles ont même eu l’audace de prendre en charge des monuments nationaux comme le château et le domaine de Chaumont-sur-Loire, désormais gérés par la Région Centre. La plus visionnaire, la Région Nord-Pas-Calais, sous la présidence du remarquable Daniel Percheron, s’est portée, avec succès, candidate à l’accueil, à Lens, d’une décentralisation non seulement du Louvre mais encore de ses réserves.
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