Le temps y est extraordinairement beau et même chaud. Déjà les rhododendrons fleurissent ainsi que les azalées. Cette année, le printemps est un vrai printemps, presqu’estival. Les cultivateurs et les jardiniers se plaignent du manque d’eau. Il est vrai que la terre est sèche comme jamais je ne l’ai vue sur mon flanc de coteau, justement nommé « Les sources », puisque l’eau d’infiltration du plateau qui le domine, d’habitude, ruissèle en de nombreux points… ce qui n’est pas le cas en ce moment. Dans la campagne on entend même dire « on le paiera », vieille expression de la méfiance paysanne qui sait qu’il vaut mieux toujours se préparer aux mauvais traitements du sort… et aux retours de bâtons. En attendant, c’est formidable et tout simplement magnifique.
Je rencontre François Hollande et sa compagne, Valérie Trierweiler. Nous dînons ensemble et parlons, bien sûr, de la Corrèze dont il préside le Conseil général qu’il a valeureusement conservé lors des dernières élections. J’y ai travaillé, de mon côté, de 1973 à 1976, d’abord au collège Albert Thomas d’Egletons puis au lycée Edmond Perrier de Tulle. C’est avec émotion que j’évoque mon premier voyage, en micheline, entre Brive et Egletons, à travers cette campagne magnifique et paraissant d’autant plus déserte que les gares sont toutes éloignées des bourgs qu’elles desservent. Cornil, Aubazine, Corrèze, Egletons… petites gares à quelques kilomètres des villages éponymes. Quant à la gare de Tulle, elle est construite en cul-de-sac, ce qui en rend la première pratique pour l’usager du Brive-Clermont-Ferrand redoutable puisqu’il craint, un instant, d’avoir oublié de changer de train et de quai !!!!
Peut-être François Hollande sera-t-il président de la République en 2012, s’il vainc successivement la primaire de son parti et les élections elles-mêmes. Les électeurs en décideront. Je me dis que, quel que soit alors la vainqueur de ce scrutin, il lui appartiendra, à lui aussi, de changer de quai… Nos institutions et l’usage que le temps leur a progressivement imposé sont peut-être à bout de souffle. Les concentrations excessives de la responsabilité qui les caractérisent sont devenues corruptrices au dernier point de l’institution démocratique. Paradoxalement, c’est à ceux-là-mêmes dont elles sont censées consolider le plus le pouvoir qu’elles sont le plus fatales, les exposant à des rejets aussi foudroyants que leur ascension est rapide et impressionnante. Je suis, de ce fait, persuadé que le vainqueur de 2012 devrait avoir la vertu de ne pas se contenter de jouir de la fonction éminente qu’il aura conquise ou reconquise avec tant de mal mais, en douceur, sans brandir le thème clivant et peut-être rhétorique de la réforme des institutions, savoir en faire évoluer l’usage avec douceur et fermeté, avec conviction et doigté, de façon à ce qu’à la sortie du prochain quinquennat les choses soient radicalement repositionnées. Le président (ou la présidente) élue en 2012 devra donc avoir des qualités de pondération et de détermination à la fois, de façon à parvenir à ce résultat sans sombrer dans le délice trop facile que donne l’élévation dans une position aussi éminente que celle de l’Elysée.
Monsieur le Ministre : ne criez pas trop fort que la Bretagne est sublime ! Nous voulons y vivre en paix sans trop de touristes irréspectueux des traditions et qui ne comprennent aucunement l' inspiration culturelle bretonne ! Monsieur le Ministre en Bretagne : il pleut tous les jours !!
Rédigé par : padraig | 29 avril 2011 à 12:27
@Padraig, Qui me croirait si je disais du mal de la Bretagne ? Cordialement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 05 mai 2011 à 11:30