Je reçois d’un étudiant en droit un courrier que je me permets de reproduire au bas de cette note, en préservant naturellement l’anonymat de mon correspondant.
Je reproduis également sur ce blog ma réponse à cette lettre, en espérant que cet échange puisse nourrir utilement le débat.
Monsieur,
Vous avez bien voulu prendre la peine de m’écrire et de le faire courtoisement. Je vous en remercie.
La lecture attentive de votre lettre me conduit à porter à votre connaissance les précisions suivantes :
Je reproduis également sur ce blog ma réponse à cette lettre, en espérant que cet échange puisse nourrir utilement le débat.
Monsieur,
Vous avez bien voulu prendre la peine de m’écrire et de le faire courtoisement. Je vous en remercie.
La lecture attentive de votre lettre me conduit à porter à votre connaissance les précisions suivantes :
- Je ne pense pas que toutes les personnes qui n’aiment pas Murakami et son exposition à Versailles soient des militants d’organisations de la droite extrême. Je constate simplement que les organisations qui se mobilisent sur ce thème ou les animateurs de la mobilisation sont incontestablement ancrés dans le terreau de la droite conservatrice, réactionnaire même, au sens politique du terme, et intégriste, au sens religieux. Le simple parcours des rubriques des sites qu’ils animent, la consultation de leur bibliographie, la connaissance de leurs apparentements partisans en témoignent. Cela ne signifie naturellement pas que tous les adhérents au mouvement d’opinion qu’ils animent partagent la totalité de leur engagement…
- Ce qui me scandalise, ce n’est pas qu’on émette un jugement artistique ou culturel sur une exposition mais qu’on tente, par des pressions médiatiques et politiques, d’empêcher et d’interdire sa présentation qui s’inscrit d’ailleurs de manière régulière dans la programmation d’un établissement public. La programmation de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles est statutairement arrêtée par son président et approuvée par son conseil d’administration. Si une manifestation qu’il organise porte atteinte à la loi ou aux mœurs, c’est à un tribunal d’en faire éventuellement le constat et d’imposer les mesures qui lui paraîtraient opportunes. Dois-je vous rappeler que nul ne peut se faire justice lui-même ? Dois-je vous rappeler que lorsque M. de Bourbon-Parme a saisi le Tribunal administratif de Versailles contre l’exposition Jeff Koons, il a été débouté et que son appel a été rejeté par le Conseil d’Etat ?
- Vous parlez d’une exposition que vous n’avez pas vue. En écrivant « laide exposition », « élucubrations d’un artiste japonais », en annonçant des « allusions pornographiques »…, vous développez des préjugés et non un jugement. Croyez-moi, et votre avenir vous en instruira, il n’est jamais très fécond de bâtir ni sa vie, ni sa carrière, ni son engagement sur des jugements trop hâtifs et encore moins sur des préjugés. Voyez, et vous jugerez ensuite.
- Vous oubliez à quel point Versailles n’a cessé d’être réceptif à l’innovation, à l’expression du goût du jour. N’évoquons même pas l’Ancien Régime et les permanentes transformations qu’a subi le château, mais considérons le bouleversement que lui a imposé Louis-Philippe en le transformant en Musée d’Histoire de France et en y introduisant de « l’art contemporain ». Horace Vernet, Delaroche, Delacroix… et tant d’autres ont alors marqué le château de Louis XIV du goût du XIXè siècle. Par ailleurs, n’oubliez pas que le château de Versailles, est, depuis 1837, un musée, un musée national et, depuis longtemps, un monument historique et, comme tel, invité à participer à la constante politique d’ouverture des monuments anciens à l’art contemporain. Depuis André Malraux, tous les ministres de la Vè République se sont engagés dans cette action. Nous y sommes toujours fidèles, nous devons l’être et nous comptons l’être encore.
- Vous évoquez la sollicitude qu’on doit à Versailles. Elle m’anime. Comme ministre, c’est moi qui ai engagé le programme budgétaire des grands travaux pour Versailles. Jamais les chantiers de restauration n’ont été aussi nombreux qu’actuellement. Jamais les acquisitions de mobilier royal aussi nombreuses et riches. Jamais le rythme des expositions historiques aussi soutenu… Je ne vois pas qui pourrait me faire des leçons sur ce point. Si vous le savez, veuillez me le signaler. Je sers bien Versailles, y compris en y programmant Murakami.
Ces échanges ainsi que toutes les polémiques liées aux restaurations du Château et aux expositions récentes m'évoquent deux reflexions.
J'habite Versailles depuis des années et nous n'avons jamais autant fréquenté le Château (il mérite une majuscule!)que depuis ces dernières années. Je crois que je ne suis pas le seul dans ce cas si j'en crois les discussions dans les diners en ville.
Les expositions récentes ont entrainé me semble-t-il un retour des habitants de la région. Les enfants, en tout cas les miens, sont de nouveau volontaires pour toutes les visites! Si ces homards ou ces carosses colorés peuvent encourager leur eveil artisitique, je crois que nous aurons tout gagné.
D'autre part, il faut de façon plus général voir le Chateau comme un but de visite touristique de portée planétaire. Lorsque je voyage et que j'annonce que j'habite Versailles, je fais beaucoup d'envieux.
Depuis le début du tourisme de masse, la population nomade était d'abord constituée d'occidentaux à la culture commune pour qui Versailles était une évidence et un but de première catégorie. Aujourd'hui les touristes viennent de toute la planète et sont confronté à une "offre" de lieux prestigieux de plus en plus vaste.
Si Versailles veut conserver sa place de premier choix, il faut que le château fasse parler de lui de Pekin à Rio, en passant par Moscou et Los Angeles. La compétition est lancée entre les grandes destinations touristiques et ceux qui ont la meilleur stratégie marketing (oh le gros mot!!!!) seront gagnants. Les autres deviendrons des attractions régionales qui attirerons moins les parternaires, les budgets d'états...
On peut détester cette vision. En attendant, elle est déja une réalité et je pense que le Chateau prend la bonne direction.
Rédigé par : Versaillais | 03 septembre 2010 à 12:36
Monsieur,
Hier soir j'était tout comme vous à la première des "noces royales de Louis XIV". Mon esprit voulais vous saluez mais ma timidité ma rappelé que finalement nous ne nous connaissions pas personnellement juste par l'intermédiaire de ce blog. C'est un spectacle qui écarquille les yeux des plus petits et des plus grands. Je souhaiterais ainsi vous remerciez de permettre ce genre de spectacle au sein du chateau de Versailles.
quant à MURAKAMI, je crois que Versailles est avant tout un lieu d'art tel que louis XIV l'a voulu. les peintures de Lebrun était à la mode il y a trois cents ans c'était "nouveau" peut etre meme pouvons nous allé jusqu'à dire que ce fut de l'art moderne car les techniques utilisés par Le brun ont permis à la peinture française d'égalé la grande peinture italienne. et cela n'a pas toujours plus au comteporain grand conservateur de la peinture à la française.
L'art de notre temps est différent d'il y a trois cents ans et c'est bien normal les temps évolues mais sans doute Louis XIV aurait pu apprécié cet art nouveau.
Versailles ne doit pas rester fiché au siècle de Louis XVI, c'est le fruit de notre hsitoire. souvenons nous de Marie antoinette qui voulais refaire toute la galerie des glaces pour la mettre au gout de son temps c'est à dire à l'art comtemporain de MA. Versailles traverse les époques et doit continuer à vivre et rester un endroit à la mode pusique c'était un endroit à la mode sous Louis XIV. Mr MURAKAMI est un artiste comtemporain reconnu de notre temps tout comme le fut d'autres artiste du temps de Louis XIV, Louis XV; louis XVI. Beaumarchais était un artiste interdit à Versailles mais que Marie antoinette aimait.
Tout art doit avoir sa place à versailles ou les artiste plus ou moins connu peuvent montré leur art.
Tant pis si certain ne le comprenne pas, monsieur, continuez à faire ce qui vous semble bon pour Versailles. qu'importe les critiques on ne peut pas plaire à tout le monde.
Cordialement,
Rédigé par : Romain Bertrand | 04 septembre 2010 à 18:18
Monsieur le Président, cher Monsieur,
Se peut-il qu’un avis autrement défavorable soit exprimé ? En effet je ne me reconnais absolument pas dans les détracteurs que vous évoquez. Toutes mes aspirations vont vers les forces de progrès et je tiens Versailles pour une référence essentielle de notre histoire, y compris la plus douloureuse avec le terme de la première guerre mondiale qui s’y est déroulé.
Non, je vois les choses tout à fait autrement et comme je suis né, comme vous en 1947, peut-être serai-je compris.
Le Versailles de mon enfance était vide ou presque de mobilier et le parc, largement hérité du Second Empire, offrait ses larges ombrages à des points de vue romantiques dans des allées moussues où la statuaire souvent amputée, voire absente, faisait parfois plus référence à Hubert Robert qu’à Cotelle.
Depuis lors, et sans discontinuer, malgré les difficultés de tous ordre, la même volonté a unanimement conduit tous les responsables du château depuis la Libération, vers un seul but : rétablir Versailles comme il fut à la veille de la Révolution. De la part de la République, il ne s’agit pas de nostalgie.
On a compris que le hasard providentiel a épargné la demeure des rois admirés dans le monde entier. C’est donc une référence française mais aussi, d’intérêt international, comme l’Unesco l’a reconnu. Il faut dire que pendant un siècle tout a été fait pour cela (non sans déjà arrière pensée économique : Saint-Gobain, Savonneries, Gobelins, Sèvres).
Vous avez considérablement contribué à la plus large remise en état du domaine depuis Louis-Philippe et procédé, Monsieur le Ministre, à des acquisitions de premier plan.
J’ai fait ce que j’ai pu de mon côté avec de petits dons pour servir l’intérêt général et animer un peu.
Je souhaite que soit excusé le point de vue personnel que j’exprime ici, mais il faut désormais s’habituer à un Versailles renouvelé qui retrouve ses grilles, ses faitages dorés, ses alignements de topiaires, ses perspectives infinies, ses jeux d’eaux sobres comme au Grand Siècle.
Il y a tant à voir et les travaux de vos collaborateurs architectes et conservateurs sont en perpétuel devenir. Ils apportent chaque année leur moisson de nouveautés à assimiler (tout en s’en félicitant, cela va sans dire).
.
Il me semble que les belles expositions d’art contemporain brouillent justement le message qui consiste à tenter au mieux de retrouver un Versailles à peu près dans son état d’Ancien Régime, pour l’Histoire et aussi la beauté).
Il se trouve, pardonnez moi d’être encore ici personnel, que j’ai apprécié dès le début la pyramide du Louvres au milieu de façades du Second Empire, ou les colonnes de Buren, à mon sens très adaptées au Palais Royal, les rayures s‘y retrouvant comme chez elles. Autres exemples le mobilier de Giacometti de l’Hôtel Salé y a créé comme un miracle d’équilibre et de beauté.
Mais j’aimerais tant venir l’automne à Versailles, le voir débarrassé des tribunes de Neptune, les statues pas encore sous housse, la foule un peu moindre, et les glaces du château reflétant les feuillages roussissants.
Un Versailles dont on pourrait dire « Même il avait encore cet éclat emprunté dont il eut soin de peindre et d’orner son visage pour réparer des ans l’irréparable outrage ».
Et rien d’autre.
Depuis trois ans vous avez souhaité une confrontation de l’art contemporain et des arts du XVII et XVIII siècle sans compter l’art antique, et la peinture italienne antre autres obligés chez les grands de l’époque.
Cela fait beaucoup avec l’imprégnation nouvelle à recevoir qui doit aussi se faire avec le retour à des états historiques disparus et seulement connus par la gravure.
Mon vœu est de pouvoir profiter un automne seulement, d’un Versailles qui se suffirait à lui-même.
Rédigé par : Alain Roger-Ravily | 05 septembre 2010 à 10:41
C'est bien clair, mon cher, on vous a bien compris...tous ceux qui ne sont pas d'accord avec vous sont des gens d'extrême droite, des maurrassiens odieux. On tremble donc d'exprimer la moindre réserve à votre égard, sous peine de devenir rétrospectivement coupable de crimes de guerre.
C'est certainement le cas des nombreux touristes japonais ou guatémaltèques qui expriment leur incopréhension ou leur colère face aux chef-d'oeuvre d'art spéculatif (spéculation lucrative et non intellectuelle) dont vous les gratifiez.
A tel point que vous avez dû faire enlever les livres d'or lors de l'exposition Koons.
Mais il est bien entendu que votre misérable argument politique, pîteux expédient percé qui fait rire partout ailleurs, suffira à vous conserver l'adhésion captive du microcosme anémié des cultureux parisiens. Et le tour sera joué...
Bravo Jean-Jacques !!
Rédigé par : furgole | 05 septembre 2010 à 18:25
Monsieur,
En si peu d'espace, il serait difficile d'étayer un argumentaire valable pour exprimer l'agacement voir le rejet de certains contre l'exposition de Mr Murakami. Cela dit, et en ce qui me concerne, je trouve regrettable la tournure systématique que prend ces expositions... Pourquoi choisir un artiste estampillé "Pinault" ? Connaissant vos relations avec ce maître de la plus value financière il est normal qu'un doute s'installe quant à vos intentions... Bref, je suppose que vous aurez réponse à cette remarque qui n'est certes pas nouvelle mais malheureusement toujours d'actualité...
Quant à votre action pour Versailles, si l'on doit reconnaître que vous héritez de la situation de Mme Albanel (qui était au Ministère de la Culture ce qu'est Virginie Calmels à la société Endémol), il semble que vous considériez encore les Français comme des touristes à la bourse déliée et que vous confondiez comme bon nombre de contemporains Versailles avec Marne la Vallée.
Cordialement.
Rédigé par : Citoyen | 05 septembre 2010 à 21:53
>Versaillais,
Oui, mais il convient de persévérer dans une démarche de qualité, respectueuse et audacieuse à la fois, et, surtout, continuer à servir la promotion de Versailles avec délicatesse.
>Romain Bertrand,
Cher Monsieur, merci pour ces appréciations et pour votre soutien. Que Versailles vous comble toujours.
>Alain Roger-Ravily
Cher Monsieur, croyez-moi Versailles est capable à la fois de témoigner du passé et de dialoguer avec avec le temps présent. Versailles est un patrimoine tonique et vivant. Soyez-y toujours heureux.
>Citoyen
Je ne sais pas si vous avez déjà visité Marne-la-Vallée ? Faites-le. La différence avec Versailles vous sautera aux yeux... Le thème de la disneylandisation est un slogan et non une réalité. Versailles est un monument historique, un musée national et un lieu de culture... c'est à dire un lieu vivant.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 07 septembre 2010 à 17:03
Quelle époque où le rigorisme tient lieu de rigueur, l'intolérance d'intransigeance et l'intégrisme d'intégrité... Père ! Pardonne-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font.
Rédigé par : Simon de Cyrène | 07 septembre 2010 à 19:21
Versaillaise depuis plus de 58 ans, ce château, que j'aime,est merveilleusement mis en valeur. L'introduction de Murakami dans ces lieux historiques est fait avec délicatesse et humour. Bravo pour tout ce que vous faites Monsieur Aillagon.
Marie-France
Rédigé par : Marie-France Scotté | 12 septembre 2010 à 18:03
>Simon de Cyrène
C’est l’éternel combat de l’esprit et de la lettre.
>Marie-France Scotté
Merci Madame pour cet encouragement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 15 septembre 2010 à 11:36
Cher Monsieur,
Après avoir vue la désolante émission de "On est pas couché" je tient à vous apporter tout mon soutient. Vous avez pris un risque intéressant en proposant cette fameuse exposition Murakami. Bien que je ne sois pas un adorateur de l'art pop japonais je trouve le principe de l'exposition fort interessant et votre initiative marque une forte indépendance dans vos choix. Veuillez s'il vous plait Monsieur Aillagon ne point ecouter les babillages de vos détracteurs.
Merci et en espérant d'autres initiatives de votre part qui auront cette trempe.
Rédigé par : Pierre Emmanuel Lembrez | 19 septembre 2010 à 00:29
Je crois que l'art est avant tout une question de gout. Mélanger ceux-ci est serte innovant mais aussi délicat, choquant ou donner un sentiment de dégout. J’apprécie certaines œuvres contemporaines mais je n’irais en aucun cas les admirer dans en autre cadre tel que le château de Versailles. Et si je projet de le visité, je me renseignerai d’une éventuelle faute de gout.
Rédigé par : Vabdewauwer Frédéric | 19 septembre 2010 à 00:50
Bonjour,
J’envisageais de faire visiter le Château de Versailles à mes petits enfants et des amis de leur classe. Je vais donc attendre. Le but de la visite était de s'imprégner des lieux historiques du XVIIIème siècle dans le cadre d’une thématique bien précise.
Je ne sais pas si les polémiques que je survole dans la presse sont justifiées ou non, je ne sais pas si ce Monsieur MURAKAMI est un escroc ou un fumiste. Les photos et vidéos me suffisent. Mais je me suis donné comme tâche de donner aujourd’hui mes petits enfants une culture et des repères pour qu’ils ne se perdent pas dans les méandres de la vie.
Ce qui me peine, c’est que certains ne nous aident pas à installer justement ces repères. Car si le but de cette expérience est de faire parler du Château de Versailles ors les murs dans l’espoir d’accroitre le nombre de visiteurs et par delà d’équilibrer les comptes. Le but est certainement atteint. Mais à quels prix ?
D’un coté, vous entamez et réussissez des restaurations admirables et remarquables qui restituent le Château dans son contexte, d’un coté, vous organisez des spectacles magnifiques que ne renierait certainement pas le Roi Soleil et d’un autre coté, Vous brouillez et troublez la lecture que le visiteur honnête pense faire de ce joyau. Nous avons eu assez de mal à élever nos enfants, n’en rajouter pas.
L’art moderne à toute sa place dans notre pays, j’en suis un chaud partisan, et vous aussi, en savez quelque chose depuis Beaubourg, mais pas dans cet endroit. Les mangas et il y en a d’exceptionnels, représentent un courant extrêmement intéressant, mais pas en ce lieu.
Respecter notre histoire, respecter les visiteurs qui rentrent dans la galerie des glaces un peu comme dans un temple. Louis XIV était un personnage en avance sur son temps et quelque part extrêmement moderne. C’est pour cela que c’est lui et ses successeurs que nous venons visiter à Versailles. Si vous voulez faire parler du Château pour augmenter la jauge, il y a certainement d’autres moyens. S’il faut qu’il soit un lieu vivant, il y a beaucoup d’autres pistes(théatre, représentations vivantes de scènes historiques, etc..) .
Les polémiques de parisiens ne nous intéressent pas en province. Même l’académie vous a mouché. Que Monsieur MURAKAMI soit un vrai artiste ou un bouffon, ne m’intéresse peu. Il y certainement d’autres endroits où il pourra s’exprimer.
J’envisage toujours de revisiter avec mes petits enfants le Château de Versailles, mais j’attendrais le moment opportun, quand vous rendrez à Versailles ce qui appartient à Versailles.
Bien à vous
Joël BRIEND
Rédigé par : Joël BRIEND | 19 septembre 2010 à 12:42
J'avoue ne plus être retournée à Versailles depuis... des lustres (et j'avais tort) Pour voir Koons, Veilhan, et hier Murakami, c'est devenu pour moi une sorte de pélerinage automnal extrêmement excitant.
Merci de nous avoir fait retrouver le chemin de ce lieu merveilleux, où Murakami m'a enchantée. Un grand vent de fraîcheur à Versailles, ce qui n'ôte rien à la majesté des lieux.
Rédigé par : Elsa Fuentes | 19 septembre 2010 à 17:14
>Joël Briend, Bonjour, je ne suis pas d'accord avec vous. L'art d'aujourd'hui a sa place au milieu des oeuvres du passé. La culture ce n'est pas la ségrégation des choses, c'est leur convergence, leur dialogue. Cordialement
>Elsa Fuentes, Chère Elsa, c'est justement cela que je recherche aussi : renouveler le regard sur Versailles et convaincre de nouveaux publics d'y venir. Cordialement
>Pierre-Emmanuel Lembrez, Merci Pierre-Emmanuel, Cordialement.
>Thierry, Désolé de vous avoir paru plouc. La prochaine fois je ferai mieux. Cordialement.
>Serge Boublil, Merci Serge. Restons modestes. C'est moi qui estime avoir eu la chance d'avoir la France. Amicalement.
>Bernard Kofman, Monsieur, Je rapportais la remarque d'un archéologue qui observait que les chefs-d'oeuvre avaient souvent été produits pour l'usage des riches et des puissants. Cela ne signifie pas que l'art ne puisse pas s'épanouir dans la pudeur et le dévouement. De nombreux grands artistes nous en ont administré la preuve jusqu'au moment où le marché s'est emparé de leurs productions. Bien cordialement.
>Bernard Kofman, Cher Monsieur, Ne désespérez pas de l'humanité. Je crois aux progrès y compris à ceux de la conscience. Amicalement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 22 septembre 2010 à 12:08
Bonjour Monsieur Aillagon, je suis tellement inculte sur l'histoire de l'art, et l'Histoire tout court, que je n'aurais sans doute pas osé vous envoyez ce message, si vous n'aviez pas prononcé cette petite phrase qui m'a "choqué" :
- "On n'a jamais trouvé un chef-d'oeuvre dans la tombe d'un pauvre".
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pensé immédiatement ceci :
"Même si je venais à mourir pauvre, mes enfants sont déjà riche".
Je suis sculpteur et un homme heureux.
(et un vécu aurais-je envie de dire).
Comme je n'ai pas les mots pour expliquer mon ressenti, je vais juste citer cette phrase d'André Malraux :
" Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas."
[André Malraux]
Je trouve mon escargot plus spirituel que le lapin de Mr Murakami...mais çà c'est mon goût.:-))
Mr Murakami doit plus refléter notre jeunesse heureuse et épanouie, la même qui regarde SecretStory, etc. Mais là, je m'égare.
J'aurais aimé que vous regardiez mon "travail".
Merci de votre compréhension.
Cordialement vôtre
Bernard KOFMAN
Rédigé par : Bernard Kofman | 24 septembre 2010 à 12:17
Bonjour. Je viens de vous découvrir pour la première fois dans l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché" et franchemment je me suis pris d'admiration pour vous pour deux raisons : primo, pour votre brillant parler, un parler précis et élégant (vous choisissez si bien vos mots, avec une précision d'orfèvre dirais-je, et avec une telle élégance ...); deuxio, parce que tout chez vous me paraît noble, tout, absolument tout. La France a bien de la chance de vous avoir.
Rédigé par : Serge Boublil | 26 septembre 2010 à 22:51