Lecture du Fouquet de Jean-Christian Petitfils (Perrin). Le chapitre intitulé « Fouquet collectionneur d’art » est un peu expédié et mériterait sans doute plus de développement. Il conclut en tout cas nettement que l’amateur d’art Nicolas Fouquet était moins subtil que Jules Mazarin, parce que plus accumulateur de pièces nombreuses, destinées à constituer le décor de ses résidences, notamment de Vaux, que collectionneur systématique de pièces rares et précieuses. C’était déjà le point de vue d’Antoine Schnapper dans son travail sur « les curieux du Grand Siècle ». En cela, n’est-il pas la préfiguration de la personnalité culturelle de Louis XIV, comme lui, passionné par l’architecture, les jardins et les tapisseries plutôt que par les collections d’art, de peintures en tout cas, à proprement parler. Louis XIV n’eut pas son Vélasquez comme Philippe IV ou son Van Dyck comme Charles Ier, même s'il entretenait avec Charles Le Brun une étroite relation dont le château de Versailles porte encore les fruits. S’il hérita de la collection de son parrain, Mazarin, il n’en fit point de semblable, en tout cas d'aussi éclatante. En revanche, jamais il ne se lassa « d’aimer les bâtiments » comme en témoigne encore la chapelle royale, point d’orgue glorieux de son règne puisqu’elle fut ouverte au culte en 1710, il y a trois siècles donc, cinquante ans après la construction du Trianon de porcelaine, détruit dès 1687 pour faire place au Trianon de marbre actuel, ce qui permet de mesurer les révolutions que subit le goût entre le début et la fin du règne de Louis XIV, en partie sous l’effet de la sensibilité propre du Grand Roi.
Baptême à la Cour
Un marchand italien nous propose une grande toile (130 x 185 cm) représentant le baptême du fils de l’ambassadeur de Venise, Alvise Zuanne Pisani, dans la chapelle royale alors encore située dans le volume du salon d’Hercule et des espaces correspondants du rez-de-jardin. Le Roi fut le parrain de cet enfant et figure donc sur la composition qui présente, pour notre collection, un grand intérêt iconographique, même si l’œuvre, attribuée à Guillaume Le Marchant, n’est pas d’une qualité artistique majeure, encore qu’elle soit honorable. C’est en tout cas une œuvre qui présente l’avantage de bien documenter un état de cette chapelle et de renforcer notre capacité à évoquer dans l’aile du Nord telle que nous souhaitons en reconfigurer les accrochages à la fois l’histoire du Château et la vie de Cour sous le règne de Louis XIV.
Baptême à la Cour
Un marchand italien nous propose une grande toile (130 x 185 cm) représentant le baptême du fils de l’ambassadeur de Venise, Alvise Zuanne Pisani, dans la chapelle royale alors encore située dans le volume du salon d’Hercule et des espaces correspondants du rez-de-jardin. Le Roi fut le parrain de cet enfant et figure donc sur la composition qui présente, pour notre collection, un grand intérêt iconographique, même si l’œuvre, attribuée à Guillaume Le Marchant, n’est pas d’une qualité artistique majeure, encore qu’elle soit honorable. C’est en tout cas une œuvre qui présente l’avantage de bien documenter un état de cette chapelle et de renforcer notre capacité à évoquer dans l’aile du Nord telle que nous souhaitons en reconfigurer les accrochages à la fois l’histoire du Château et la vie de Cour sous le règne de Louis XIV.
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