Etienne Pinte
Etienne Pinte, député des Yvelines, ancien maire de Versailles,
proteste contre l’expulsion de neuf Afghans vers Kaboul… Cet élu d’une
circonscription de droite a souvent pris des positions contraires au
sentiment spontané de son électorat sur l’indignité des prisons, sur la
« double-peine », sur les sans-papiers et les sans-logis… Paradoxal
personnage, venu sans doute du gaullisme de gauche (on le dit proche de
Seguin) ou peut-être du catholicisme social (on le dit proche de
Fillon) ou peut-être des deux... Il avait, de mon temps, si j’ose dire,
pris le parti des intermittents contre le ministre de la Culture dont
il n’avait pas compris qu’il ne cherchait pas à anéantir le régime
spécifique d’assurance-chômage des professionnels du spectacle et de
l’audiovisuel, mais bien à le sauvegarder en acceptant de le purger des
abus qui en rendaient la situation si fragile. Toujours est-il
qu’Etienne Pinte se crut obligé de me considérer comme un adversaire
et déclara (publiquement en Conseil municipal) que ma nomination à la
tête de l’Etablissement public du musée et du domaine national de
Versailles était « une funeste » décision. L’adjoint au maire à la culture de
l’époque, François de Mazières, qui devint maire en 2008, protesta
contre cette sortie péremptoire du premier magistrat de la ville dont
il était déjà devenu in petto le compétiteur ou plutôt le compétiteur
de son dauphin désigné, Bertrand Devys. Je pris le parti de ne rien
entendre de cette déclaration tonitruante et m’attachai à établir avec
le Maire de la commune dont le domaine de Versailles occupe le tiers du
territoire, une relation au moins normale voire cordiale.
Saint-Gobain
Dans la soirée, visite de l’exposition Louis XIV, l’homme et le roi, organisée par Saint-Gobain pour ses cadres et ses relations d’affaires. Saint-Gobain est l’un des mécènes de l’exposition. Son Directeur général, Pierre-André de Chalendar, me rappelle que Saint-Gobain a été créée en 1665 comme Manufacture Royale et que l’une de ses premières performances fut la réalisation des glaces de la fameuse galerie du château de Versailles. Avec quelques-uns de ses invités je me rends d’ailleurs à la galerie des Glaces pour y admirer le plafond de Le Brun qui célèbre quelques-unes des grandes dates du règne : 1661 le Roi gouverne par lui-même, 1662 l’ordre rétabli dans les finances, 1663 protection accordée aux Beaux-Arts, 1667 réformation de la justice… un vrai programme de bon Gouvernement donc. Nous en profitons naturellement pour admirer, malgré la nuit, à travers les fenêtres, le spectacle magnifique du jardin recouvert d’un blanc manteau de neige. La neige a commencé à tomber ce matin à 8h transformant le jardin et le parc en décor de Noël. Dans la plaine des crapauds, les animaux en libre pâture, chevaux, vaches et moutons, se sont aussitôt regroupés en gros bataillon pour se tenir chaud. Les bassins et le Grand Canal sont gelés. Les carpes ont enfin la paix.
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