Roger de la Pasture
A Louvain, pour l’exposition Rogier Van der Weyden – 1400-1464 - Maître des passions. Van der Weyden, est né, à Tournai, Roger de la Pasture, à une époque (elle a duré longtemps) où les patronymes étaient mal fixés et où on les adaptait à la langue du pays où vivait celui qui les portait. C’est ainsi que la princesse Orsini est devenue la princesse des Ursins ou, en sens inverse, le cardinal Dubois, le cardinal del Bosco lors de ses séjours en Italie. Dans mon enfance, en Lorraine, où l’immigration européenne avait été abondante, je voyais, chaque année, des camarades de classe changer de nom, à la suite de requêtes de leurs parents visant à franciser leur nom d’origine étrangère. J’ai le souvenir d’un Pribylski devenu un matin Pribil. Chaque année le Conseil d’Etat autorise ainsi de nombreux changements de noms qui visent aussi, parfois, à débarrasser leurs porteurs d’un nom désobligeant ou ridicule… Au XVe siècle tout cela se faisait plus spontanément, ce qui permet aujourd’hui aux flamands de revendiquer ce Rogier comme l’un des leurs et de l’exposer à Leuven (Louvain) alors que les Wallons auraient pu l’exposer à Tournai, capitale mérovingienne que les Flamands appellent Doornik. On s’y perd… mais on touche là du doigt l’un des aspects de la question de l’identité, réalité qui tient plus de la revendication que de l’objectivité. C’est la raison pour laquelle la définition de l’identité est forcément périlleuse si elle veut devenir normative.
L’exposition est bien faite, encore qu’on y croise plus « d’atelier de » et de « d’après » que d’œuvres du maître dont la liste est d’ailleurs courte. Pour en savoir plus, je vais me procurer la dernière édition de « l’œuvre peint de Van der Weyden » et, à l’occasion, aller à Beaune pour y revoir le Polyptyque du jugement dernier.
Erwin Wurm
Avant de rentrer à Paris, passage à la galerie Xavier Hufkens à Bruxelles, pour y voir l’exposition Erwin Wurm. J’aime l’œuvre de cet artiste, né en 1954, qui s’empare toujours de la réalité de façon paradoxale, notamment dans ses « minute sculptures » dans lesquelles il fige l’image d’un sujet mis en scène de façon surprenante, souvent déséquilibrée, avec des objets inattendus voire incongrus.
A Louvain, pour l’exposition Rogier Van der Weyden – 1400-1464 - Maître des passions. Van der Weyden, est né, à Tournai, Roger de la Pasture, à une époque (elle a duré longtemps) où les patronymes étaient mal fixés et où on les adaptait à la langue du pays où vivait celui qui les portait. C’est ainsi que la princesse Orsini est devenue la princesse des Ursins ou, en sens inverse, le cardinal Dubois, le cardinal del Bosco lors de ses séjours en Italie. Dans mon enfance, en Lorraine, où l’immigration européenne avait été abondante, je voyais, chaque année, des camarades de classe changer de nom, à la suite de requêtes de leurs parents visant à franciser leur nom d’origine étrangère. J’ai le souvenir d’un Pribylski devenu un matin Pribil. Chaque année le Conseil d’Etat autorise ainsi de nombreux changements de noms qui visent aussi, parfois, à débarrasser leurs porteurs d’un nom désobligeant ou ridicule… Au XVe siècle tout cela se faisait plus spontanément, ce qui permet aujourd’hui aux flamands de revendiquer ce Rogier comme l’un des leurs et de l’exposer à Leuven (Louvain) alors que les Wallons auraient pu l’exposer à Tournai, capitale mérovingienne que les Flamands appellent Doornik. On s’y perd… mais on touche là du doigt l’un des aspects de la question de l’identité, réalité qui tient plus de la revendication que de l’objectivité. C’est la raison pour laquelle la définition de l’identité est forcément périlleuse si elle veut devenir normative.
L’exposition est bien faite, encore qu’on y croise plus « d’atelier de » et de « d’après » que d’œuvres du maître dont la liste est d’ailleurs courte. Pour en savoir plus, je vais me procurer la dernière édition de « l’œuvre peint de Van der Weyden » et, à l’occasion, aller à Beaune pour y revoir le Polyptyque du jugement dernier.
Erwin Wurm
Avant de rentrer à Paris, passage à la galerie Xavier Hufkens à Bruxelles, pour y voir l’exposition Erwin Wurm. J’aime l’œuvre de cet artiste, né en 1954, qui s’empare toujours de la réalité de façon paradoxale, notamment dans ses « minute sculptures » dans lesquelles il fige l’image d’un sujet mis en scène de façon surprenante, souvent déséquilibrée, avec des objets inattendus voire incongrus.
A Beaune, là où il y a le vin? ...
Blague. Votre blog est très bien.
Rédigé par : Toumik | 03 décembre 2009 à 06:21
Merci de votre commentaire: tournaisien, belge et amoureux de la peinture primitive flamande moi même je trouve que vous avez parfaitement saisi l'esprit de la belgique. Pourquoi les tableaux sont ils dénommés 'atelier de' ou 'd'après' ou 'vraisemblement attribué à'? parce que beaucoup de primitifs flamands même très réputés sont en partie faux. Je vous invite à lire sur internet le rapport intitulé 'l'affaire Vanderveken' de l'institut royal du patrimoine artistique. Plus de cent primitifs flamands 'hyperrestaurés' par ce faussaire/plagiaire de génie ont déjà été identifiés! d'où la prudence de sioux actuellement des attributions de primitifs flamands.
Rédigé par : philippe selvais | 19 décembre 2009 à 16:17
Merci Toumik
Bien cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 07 janvier 2010 à 18:47
Bonjour,
J'ai hâte de venir à Tournai voir l'exposition sur les portraits primitifs.
Amicalement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 07 janvier 2010 à 18:49