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22 novembre 2009

Commentaires

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Cette nouvelle est alarmante. Je suis l'auteur de tout petits dons à Versailles et au musée Louis-Philippe du château d'Eu.
J'envisage de laisser après moi des objets historiques qui pourraient intéresser ces musées.
Si la notion d'inaliénabilité est battue en brèche, on peut comprendre qu'un doute s'installe sur la pérennité d'un don issu d'une vie de collectionneur.

Par cette absurdité, la région Ile de France ou le département des Yvelines pourraient faire la demander du transfert à leurs charges du domaine du Petit Trianon, ou de l'Opéra Royal ?? Un simple Préfet validerait?

Rappelons qu'en son temps l’opération de décentralisation de monuments appartenant à l’Etat avez été initiée par Jean-Jacques Aillagon lorsqu’il était ministre de la Culture. Voici donc qu'une loi bien encadrée en son temps, et n'ayant eu que peu d'effet réel, devient une bombe à retardement, à en faire paniquer son créateur initial.

Léonard,

Ce n’est pas cela du tout. Autant je suis favorable à la délégation de monuments qui appartiennent à l’Etat à des collectivités qui le souhaiteraient, quand l’appartenance de ces monuments a l’Etat est accidentelle ou aléatoire, autant j’estime que ceux qui appartiennent au cœur de l’histoire nationale ont une vocation imprescriptible à rester propriété de la Nation. C’est le sens des travaux de la commission Rémond, dont les conclusions avaient été prises en compte par la loi de décentralisation de 2004. Evitons deux intégrismes : celui qui consiste à considérer que rien ne doit être changé et celui qui considère qu’il faut tout chambouler.

Cordialement

Cher Alain

J’imagine que la loi précisera que les dons consentis à des collections nationales, dans le cadre de la règle actuelle de l’inaliénabilité, ne pourront pas être cédés ou transférés.
Ce serait trahir la volonté des donateurs.

Cordialement

Eh oui, comme vous le rappelez dans Le Monde ce week-end, "on ouvre les vannes de manière périlleuse".
Au point que nous arriverons sans doute bientôt à la situation annoncée dans mon 3e roman, "2053, le réveil" :
"... une Asie de plus en plus riche, au point de poursuivre ses investissements à son habitude, mais à une autre échelle. En s’appropriant cette fois le patrimoine culturel et foncier. Énorme avantage pour l’État coquericain, entre autres, et sa population, ces ultimes privatisations, bâtiments publics et oeuvres d’art encore nombreux, ralentirent la chute des revenus et des prestations sociales, ainsi que la charge de la dette publique héritée du passé, l’illusion pour cette génération d’échapper au désastre. Dernière servie, mais satisfaite. À la satisfaction des maîtres d’alors, comme auraient été satisfaits les précédents qui avaient ouvert la voie.
Jusqu’au jour toutefois où ..."
Jusqu'où l'anticipation portée par ma trilogie (éditée de 2005 à 2007) va-t-elle se rapprocher de la réalité ?

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