Journée de travail et de lecture. Je me plonge dans le passionnant recueil de textes auquel a procédé Jean Duron, chercheur au Centre de musique baroque de Versailles, sur le thème des passions musicales de Louis XIV (
Le prince et la musique, éditions Mardaga). C’est un très utile complément à l’exposition
Louis XIV, l’homme et le roi et à son catalogue. Le sommaire évoque toutes les problématiques qui ont animé la programmation de l’exposition : l’héritage et l’éducation du Roi, le goût du Roi, la mise en scène de son pouvoir par l’objet et par l’image, la musique comme affaire d’Etat [on pourrait en dire autant pour l’architecture, la peinture, la sculpture, les arts décoratifs, etc.].
L’article d’Alain Mérot, La lyre et la harpe : deux visages du Roi musicien, analyse très finement l’importance de la présence, dans la chambre du Roi, du Roi David jouant de la harpe du Dominiquin. David y renvoie à deux métaphores de Louis XIV lui-même, l’oint du Seigneur et le Roi musicien. J’ajouterai que j’ai, pour ma part, toujours pensé qu’il évoquait aussi, aux yeux d’un monarque de plus en plus rongé par la conscience de ses péchés, l’image du Roi toujours pécheur, toujours repentant et toujours sauvé.
Lecture également (le dimanche fut décidemment studieux) du Jean-Baptiste Lully, de Jean Gallois (éditions Papillon). L’ouvrage décrit, de façon très utile à la compréhension du Grand Siècle, son passage du goût italien, celui non seulement de son Italie natale qu’il quitta à 14 ans, mais de l’Europe tout entière à cette époque, au goût français qui deviendra un style, que reconnaîtront et, parfois, paraphraseront les musiciens de son temps et, surtout, leurs successeurs dont Jean-Sébastien Bach, né en 1685, deux ans donc avant la mort du Florentin qui avait su donner à la cour de Louis XIV sa couleur musicale. Pour conclure heureusement cette journée, j’écoute les Suites françaises de Jean-Sébastien Bach (BWV 812 à BWV 817).
"David y renvoie à deux métaphores de Louis XIV lui-même, l’oint du Seigneur et le Roi musicien. J’ajouterai que j’ai, pour ma part, toujours pensé qu’il évoquait aussi, aux yeux d’un monarque de plus en plus rongé par la conscience de ses péchés"
Bonjour,
l'on peut évoquer ..
David jouant de la harpe, n'a pas toujours eu sur la colonne de son instrument, un ange. Vous trouverez souvent une figure canine, faisant face ou non à l'instrumentiste.
La figure canine, devient un chien dans Le David du portail de la salle capitulaire, prieuré de la Daurade. vers 1170. Toulouse.
Le chien, passeur d'âmes, celles ointes (purifiées) et couronnées, par l'instrument, signale au regard, ce que Platon décrivait par
l'Äme du monde.
ps: vous trouverez dans le lien ci-après: une étude: Traces d'harmonie et courant décembre
quelques pages consacrées aus termes harpe, sambucca, Bn.t.
page d'accueil/en marge/....
Rédigé par : jpm | 07 décembre 2009 à 17:10
Bonjour,
Merci pour cette précision.
Bien cordialement
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 07 janvier 2010 à 18:42