Souveraineté populaire
Ce matin, sur France-Inter, j’entends dire à propos du Congrès, que Versailles va recevoir le « souverain républicain ». Etrange formule qui ignore que le chef de l’Etat, quel que soit l’extension de son pouvoir n’est pas un souverain et qu’en démocratie c’est le peuple qui est détenteur, seul, de cette qualité qui, sous l’Ancien Régime, appartenait au Roi. Ce fut l’un des premiers débats de la Révolution naissante que de trancher à qui appartenait la Souveraineté, au roi ou au « peuple assemblé ». On sait comment la Révolution régla ce débat, le « chant du départ » en témoigne… « le peuple souverain s’avance / Tyrans descendez au cercueil… ».
Il est, pour cette raison, nécessaire en démocratie de bien veiller à ce que ce principe de souveraineté populaire soit toujours promu, illustré et défendu. A mes yeux, je l’ai déjà écrit, cette préoccupation s’accommode plus facilement d’une règle du jeu constitutionnel de type parlementaire à travers laquelle la délégation, par les citoyens, du soin de les représenter et donc d’incarner la souveraineté, brouille moins les choses que le dispositif constitutionnel reposant sur le choix d’un seul homme comme moteur principal de l’orientation politique d’un pays.
Congrès du Parlement
Versailles reçoit toute la représentation nationale, l’Assemblée nationale, le Sénat, le président de la République, le Premier ministre et quasiment tout le gouvernement. Nous nous sommes mobilisés pour recevoir dignement la représentation du peuple souverain. Nombreux sont les députés et sénateurs qui profitent de leur disponibilité entre la séance de réforme du règlement du Congrès de la matinée et la séance solennelle d’audition du président de la République, pour visiter le château. Tous nos conservateurs se sont proposés de guider des groupes d’élus dans les salles du château, dans le jardin et dans l’exposition Fastes de cour et cérémonies royales qui fermera le 28 juin.
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