Développement durable

Dans la matinée, réunion du Comité « développement durable » de l’Etablissement pour faire le point sur l’avancement des chantiers mis en œuvre pour répondre aux objectifs de la circulaire du premier ministre du 3 décembre 2008.
L’un de ces objectifs vise à la mise en usage de matériels d’éclairage « écolo compatibles », ce qui signifie qu’en deux étapes (2009 et 2012) l’usage des lampes à incandescence actuelles sera totalement prohibé. Le hasard de l’agenda fait que j’ai organisé, pour la fin de l’après-midi, une séance d’évaluation de la possibilité, pour la nouvelle génération de lampes dites LED, de satisfaire aux exigences muséographiques d’un château-musée équipé de nombreux lustres, bras de lumière, flambeaux… électrifiés et dont on attend un « effet de bougie ». Cette présentation nous est faite par notre prestataire en matière d’éclairage, la société SECMA. Le résultat est effrayant ! Les grosses ampoules LED dégageant une lumière blanche et blafarde ne peuvent pas être substituées aux actuelles petites ampoules à incandescence dégageant une lumière certes chaude mais équilibrée.
On aurait pu imaginer que les services en charge du patrimoine du ministère de la Culture et de la Communication s’emparent déjà de cette question préoccupante. Pour ma part, je compte les y sensibiliser. Une double action est, en effet, nécessaire :
-    auprès des pouvoirs publics (ministère de la Culture et de la Communication et ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables), pour qu’une dérogation d’usage soit faite en faveur des monuments historiques, afin de leur permettre d’utiliser les lampes à incandescence jusqu’à ce que le marché dispose de matériels conformes à la fois aux prescriptions de développement durable et à celles de la muséographie,
-    auprès des fabricants pour les sensibiliser au besoin du marché spécifique que constituent les musées, les monuments et, à vrai dire aussi, de nombreux chantiers de décoration.