Dimanche de la Pentecôte. Dans mon enfance, à Creutzwald, c’était jour de fête foraine, de « Kirb ». Deux fêtes ponctuaient ainsi le calendrier, celle-ci et celle du mois de septembre, pour la fête patronale de Creutzwald, « l’Exaltation de la Sainte Croix » qui se fête le 14 septembre. Les manèges et stands divers s’installaient sur la place du marché, au pied de la grosse église néo-baroque du bourg, tout près du pâtissier « Feuerstein » dont j’aimais tant les éclairs au café.
Creutzwald tient son nom d’une croix plantée sur ce territoire boisé dont le village a sans doute d’abord occupé une clairière. Pendant les périodes d’annexion allemande il a pris le nom de Kreutzwald tout comme beaucoup de villes et villages prenaient ou reprenaient un nom allemand, Thionville devenant Diedenhofen ou Bouzonville, Bunsendorf…
Au moment des retours de la Moselle à la France le K de Kreutzwald est devenu un C et, pour être plus précis encore Creutzwald est devenu Creutzwald-la-Croix, dénomination qui n’est plus usitée et a même, peut-être, été supprimée.
On nous donnait, à mes sœurs et à moi, quelques sous que nous dépensions à faire des tours de manège et à acheter quelques friandises, barbe à papa, pommes d’amour ou prâlines.
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