Jardins
Je reçois un mail de Daniel Sancho, directeur du patrimoine et des jardins, m’informant de la capture du premier agrile « Agrilus suvorovi ou Agrilus viridis ». Cette information nous est communiquée par Cécile Magen, responsable du pôle plantes ornementales chez Fredon IDF, société que nous avons chargée d’identifier exactement le parasite qui s’est attaqué à certains arbres de Trianon, y déposant ses œufs dont les larves épuisent progressivement la vitalité des plantations. L’identification de l’insecte doit se faire par capture d’individus adultes.
MUCEM
Le ministère de la Culture a annoncé la mise en place d’une mission de préfiguration pour le MUCEM dans sa nouvelle définition. Le projet avait été engagé par Catherine Tasca, sous l’impulsion de Michel Colardelle qui rêvait de donner une nouvelle utilité au Musée national des arts et traditions populaires qu’il dirigeait. Il est vrai que ce musée avait connu un lent déclin dont témoignait la médiocrité de la fréquentation du bâtiment qui l’abritait à l’orée du bois de Boulogne. Le projet de MUCEM qui devait le transfigurer, me parut alors bien artificiel. La ville de Marseille qui devait l’accueillir le considérait plus comme le « cadeau » d’une institution nationale que comme une véritable aventure culturelle à partager comme c’est le cas pour le Centre Georges Pompidou-Metz et le Louvre-Lens. De surcroît, l’orientation très radicale et exclusive des collections des Arts et Traditions Populaires vers le seul concept de « Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée » faisait fi de la réalité et de la diversité de ces collections, témoins de l’extinction de la civilisation rurale et de l’avènement de la société populaire urbaine. Tenté, en 2002, de remettre en cause ce projet, j’en ai cependant maintenu la programmation par respect pour les qualités de Michel Colardelle, et par considération pour la conviction et même l’émotion que la directrice des Musées de France d’alors, Francine Mariani-Ducray, sut déployer pour le défendre. Le concours d’architecture fut organisé. Rudy Ricciotti en sortit vainqueur. J’en fis l’annonce à Marseille. Il fut décidé d’approfondir les études, ce qui est parfois une manière d’avouer un embarras ou un manque de totale conviction. Aujourd’hui le ministère de la Culture annonce sa stratégie sur ce dossier. Le MUCEM de Marseille se fera, Marseille capitale culturelle de l’Europe en 2013 oblige. Le Fort Saint-Jean sera bien mis en valeur et le bâtiment de Rudy Ricciotti construit. On y présentera des collections et des expositions en rapport avec la thématique Europe-Méditerranée, ce qui ne manque pas d’intérêt en soi, tout en étant politiquement très correct. Tout est pour le mieux, à une nuance près, c’est que, dans cette perspective, on occulte jusqu’au nom du musée des Arts et Traditions Populaires qui fut pourtant un grand musée pionnier, façonné par le travail et la pensée de Georges-Henri Rivière dont l’influence sur la vie des musées français et européens fut majeure. Dommage qu’on passe ainsi la mémoire d’un grand musée par pertes et profits. Que faire idéalement ? Tout d’abord, sans doute, assurer la pérennité de la « marque » ATP, organiser la conservation, la documentation et l’exploitation des collections autour d’un pôle ayant une vocation nationale, favoriser l’émergence d’antennes régionales dont le MUCEM serait la première et en susciter d’autres dans des villes disposant déjà d’un fort potentiel touristique de façon à mobiliser un large public et assurer d’emblée le succès de la présentation des collections.
Pierre Bédier
Le jugement condamnant Pierre Bédier à une peine d’inéligibilité a été confirmé en cassation. Pierre Bédier devra donc quitter la présidence du Conseil Général des Yvelines où j’ai beaucoup apprécié l’intérêt efficace qu’il sut porter aux projets du château de Versailles.
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