Françoise Sampermans m’annonce sa volonté de démissionner du Conseil d’Administration du Centre de Musique Baroque de Versailles où elle siège depuis 9 ans. Le dernier Conseil (auquel je n’avais pu prendre part) avait, par ailleurs, élu à la présidence du même conseil Jean-François Dubos, Secrétaire général de Vivendi qui succède ainsi à Bertrand Dufourcq. J’écris à Jean-François Dubos pour former des vœux pour cette mission qu’il vient d’accepter et lui rappeler l’attachement de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles à cet organisme associé qu’est le Centre de Musique Baroque de Versailles dont il est le principal partenaire puisqu’il le loge (à l’Hôtel des Menus Plaisirs), qu’il le subventionne et qu’il lui ouvre les espaces du château pour l’organisation de ses concerts. Le Centre de Musique Baroque de Versailles a fait un formidable travail de révélation du patrimoine musical français des XVIIe et XVIIIe siècles. Son activité renforce le rayonnement international du château de Versailles. Françoise Sampermans me parle de son nouvel engagement en faveur de l’Association pour le rayonnement du château de Vincennes qui s’attache à mettre en valeur ce beau monument et à y déployer une activité artistique de qualité. Elle m’indique aussi que certains souhaiteraient que Vincennes soit retenu pour abriter la « maison de l’histoire de France », annoncée par le Président de la République. Je lui conseille d’attendre les conclusions que le gouvernement tirera du rapport qu’il a confié à Jean-Pierre Rioux, chargé de la mission de réflexion sur la localisation du Musée de l'Histoire de France.
Le projet d'enquête sur les "Bigoudens"
Eric Ciborowski, directeur artistique et Yann Le Pape, photographe, viennent me présenter le projet d’enquête « ethnologique » qu’ils ont consacré aux « Bigoudens ». Le résultat en est assez impressionnant. Je me propose de les recommander à diverses institutions qui programment dans le domaine de la photographie. C’est ce que je fais aussitôt .
Passions privées
La passion dont les gens sont capables, qu’ils créent, qu’ils animent des institutions, qu’ils prennent en charge des projets d’intérêt général… est extraordinaire. Dans la soirée, je revois Jean Laveissière dont j’avais fait la connaissance à une table ronde de « Radio Notre-Dame » consacrée au patrimoine. M. Laveissière me rappelle son engagement en faveur de la restauration de la chapelle Notre-Dame de Consolation à Thiezac, dans le Cantal. Il a su fédérer l’intérêt des collectivités locales, de l’Etat, de fondations, d’entreprises et de partenaires pour sauver ce beau monument. C’est le même enthousiasme qui a conduit le docteur Nicole Bru, héritière des fondateurs des laboratoires UPSA, à créer un « Centre de musique romantique française » et à l’installer, à Venise, dans le Palazzeto Bru Zane qui ouvrira prochainement et dont je reçois le programme pour sa saison 2009-2010. Les politiques sont nécessaires à la promotion de l’intérêt général mais quand la passion et l’altruisme en prennent le relais, c’est encore mieux. C’est ainsi qu’avancent beaucoup de grands projets et des petits aussi. C’est ainsi aussi que se révèle, au sein d’une société, l’ampleur des valeurs que les citoyens partagent et l’intensité de leur désir de « vivre ensemble ».
Les symboles de la République
Patrick Gaubert, président du Haut Conseil à l’Intégration, vient de remettre un rapport au Gouvernement sur « La connaissance des valeurs et des symboles de la République ». Ce rapport souligne l’importance de l’attachement à un certain nombre de symboles nationaux, le drapeau, la Marseillaise, …et Marianne. Je ne suis pas sûr que ce symbole, très enraciné dans la culture « humaniste » du XIXe siècle soit encore très bien repéré et compréhensible. Il proposait aux gens une sorte de représentation laïque de la sainteté à l’époque où l’Eglise remplissait les lieux de culte de saints Curé d’Ars, de saintes Thérèse de Lieux et de Notre-Dame de Lourdes en plâtre. Le symbole républicain dupliquant en quelque sorte les symboles religieux. On a, on le sait, cherché à « moderniser » ce symbole en lui donnant les traits de Brigitte Bardot, de Catherine Deneuve et de quelques autres vedettes…
Ces initiatives baroques montraient bien que le symbole s’était vidé de son sens. Je ne suis pas sûr qu’on arrivera à le ressusciter… Depuis 1999 il sert de « logo » aux services publics à travers une création graphique tout particulièrement mièvre et même « nunuche ». Les pays, les collectivités qui ont conservé leur vieille signature graphique, quitte à les « revisiter » intelligemment, ont décidément été mieux inspirés. C’est ainsi que la Ville de Nîmes s’est doté d’un beau nouveau dessin de ses armoiries traditionnelles alors que la Région Lorraine faisait revisiter ses armes par Charlelie Couture, dont ce n’est décidément pas le métier, même s’il a d’autres talents !
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.