Musée de l’Histoire de France
Un communiqué de presse du ministère de la Culture annonce que Christine Albanel a confié à Jean-Pierre Rioux une « mission d’expertise des différents sites susceptibles d’accueillir le futur Musée de l’Histoire de France ». Jean-Pierre Rioux, historien, est aussi inspecteur général de l’Education nationale. Il sera assisté pour cette mission, de Dominique Borne, doyen honoraire de l’inspection générale de l’Education nationale et de Charles Personnaz, administrateur civil mis à disposition par le ministre de la Défense. Que les deux principales personnalités missionnées soient issues de l’Education nationale constitue un indice positif. Il souligne la nécessité de replacer ce projet de « Musée » dans le contexte général de promotion de la culture historique.
Ne doit-on cependant pas s’étonner qu’on demande à des experts de réfléchir à la question de la localisation d’un musée dont on n’a pas encore défini en quoi il allait consister et sans avoir apparemment pris la mesure complète de tous les débats politiques, historiques, méthodologiques, patrimoniaux, muséographiques… auxquels renvoyait sa possible création. C’est un peu mettre le soin du contenant avant celui du contenu et donc la charrue avant les bœufs. Mais peut-être mon information à ce sujet est-elle insuffisante, et mon étonnement donc excessif ?
Marly
Dans Libération, un article de Vincent Noce sur le projet de la Présidence de la République de se séparer de trois résidences et domaines présidentiels, notamment de Marly qui serait remis en dotation à l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles.
Cette perspective est intéressante. J’avais eu l’occasion de m’en entretenir, il y a quelques mois avec Christian Frémont, directeur de cabinet du Président de la République, et Jean-Yves Perrot, Maire de Marly le Roi.
Le parc de Marly vu depuis l'abreuvoir, © Flore Allemandou
Marly est un prolongement historique de Versailles. C’est le service des fontaines de Versailles qui a toujours la charge de ces réseaux hydrauliques qui constituent d’ailleurs techniquement une partie du vaste système de Versailles et de Trianon.
Il convient aujourd’hui d’avancer concrètement dans ce projet. Il implique la modification d'un certain nombre de textes réglementaires (décret statutaire de l'Etablissement public de Versailles, décret organisant les fonctions du commissaire à l'aménagement des domaines de Marly et de Rambouillet...). Ce travail permettra d’ailleurs de définir le calendrier de mise en oeuvre de la mesure.
Parallèlement, il faudra aussi recenser l'ensemble des travaux de restauration et d'entretien actuellement réalisés par l'Etat sur ce Domaine, afin de pouvoir continuer à les conduire après son transfert, en ayant pris la mesure de leur coût et clarifiée la question de leur financement.
Une réflexion s’imposera enfin sur la mise en valeur de ce site, en liaison naturellement avec les collectivités locales concernées, au premier rang desquelles la commune de Marly.
L'Etablissement public de Versailles accueille cette perspective avec intérêt. Elle permettra d'adjoindre à son domaine un patrimoine intimement lié à l'histoire de Versailles.
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