Colloque
J’ai accepté de participer au colloque « Quand le patrimoine rencontre l’art contemporain » organisé par l’institut de formation de l’Hôtel Drouot. J’y retrouve Guy Boyer, David Caméo, Claude d’Anthenaise, Guy Tortosa et Xavier Veilhan. Tour de table intéressant devant un public attentif. Je dois, dès une heure, abréger ma participation à ces débats, ayant, par ailleurs, pris l’engagement d’aller rejoindre le président du Sénat, Gérard Larcher et les élus des Yvelines pour la visite de Tecomah (Ecole de l’environnement et du cadre de vie – www.tecomah.fr) à Jouy-en-Josas. Le travail de formation qui se fait dans cette école de la Chambre de commerce de Paris est impressionnant. Gérard Larcher manifeste, dans cet environnement, une chaleureuse attention républicaine. Il confesse, lui le vétérinaire de formation, avoir aussi un CAP de maréchal-ferrant, le deuxième personnage de l’Etat est décidément un homme de grande qualité. Je le crois décidé et capable de rendre au Sénat toute sa place dans la vie démocratique de notre pays.
Avant de quitter Versailles, je rencontre Gérard Courchelle de France Inter. Il prépare une série de sujets sur les chantiers de Versailles. Je le connais depuis longtemps et apprécie beaucoup l’intensité de sa passion pour les arts, pour la musique notamment.
Eluana
L’Italie est divisée par le sort d’Eluana. Une clinique d’Udine a accepté la requête de ses parents de la prendre en charge pour interrompre sa survie artificielle. C’est un acte de miséricorde et non pas une décision délibérée et scandaleuse de donner la mort. Rien ne ramènera à la joie d’exister cette pauvre jeune femme plongée dans un coma irréversible depuis 17 ans. On ne peut, au nom d’un principe moral, honorable par ailleurs, s’y opposer sans que toute conscience compatissante et sensible s’en indigne. C’est vrai, c’est une lourde décision que celle de conclure le cours d’une existence, mais force est de constater que cette existence n’a plus de consistance physique que grâce aux artifices mécaniques des prodiges de la médecine moderne, sans que subsiste le moindre espoir que la vie ainsi maintenue puisse, un jour, être rendue à la conscience de vivre. Je le répète, la miséricorde, la compassion, l’humanité doivent parfois savoir constater que, tout ayant été fait, il n’est pas digne de continuer des soins inutiles. La vie, ce bien précieux, n’a de sens que lorsque son don est profitable à celui qui l’a reçu et qu’elle ne constitue pas, pour les êtres chers qui l’entourent, une douloureuse et insupportable épreuve.
C’est l’honneur de l’Eglise de défendre le caractère sacré de la vie, mais ce n’est pas un devoir d’en faire une règle mécanique et sans discernement. La mort digne d’Eluana ne serait pas un « acte indigne de l’homme » comme l’a déclaré Benoît XVI, mais justement un acte d’humanité, confiant à Dieu éventuellement, et aux siens sûrement, une vie brutalisée par le sort de façon irrémédiable.
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