Des invitations arrivent pour la présentation, lundi, à l’Elysée, par le Président de la République lui-même, du Conseil de la création artistique dont la direction a été confiée à Marin Karmitz. La création de ce Conseil avait été annoncée à Nîmes, il y a un peu plus de deux semaines, lors des vœux au monde de la culture.
On sera, lundi, fixé sur la composition de ce conseil, sur ses missions et peut être ses moyens.
Il rejoindra les structures d’intervention auxquelles le ministère de la Culture a déjà, parfois depuis longtemps, confié, souvent à la faveur d’un accès à une ressource affectée, des missions spécifiques de soutien à tel ou tel domaine de l’activité culturelle : soutien au cinéma (Centre National de la Cinématographique), au livre (Centre National du Livre), aux arts plastiques (Centre National des Arts Pastiques), au jazz et à la variété (Fonds de soutien chansons, variété, jazz), et même au patrimoine non protégé (Fondation du Patrimoine)…
Ainsi s’est progressivement esquissée une nouvelle architecture possible du ministère de la Culture. D’un côté, des grandes directions d’administration chargées de coordonner les engagements structurants et permanents de l’Etat, à travers notamment ses établissements et les réseaux des « labels » qu’il subventionne conjointement avec les collectivités locales. D’un autre côté, des structures d’intervention, des agences donc, affectées à la prise en charge d’actions de soutien ponctuelles, n’ayant pas vocation à être systématiquement reconduites, mais s’inscrivant néanmoins dans des programmes nationaux. Au cours des dernières années, la séparation progressive du CNL de la Direction du Livre et de la Lecture, celle du CNAP de la Délégation aux Arts Plastiques a souligné le caractère systématique de cette évolution dont il faudra sans doute prendre toute la mesure.
Cette évolution est positive à condition que soit clarifiée la répartition des compétences entre ces agences et l’administration ainsi que la répartition entre elles des missions de ces différentes agences, de manière à éviter les doublons, les incohérences voire d’inutiles compétitions. Par ailleurs, il est évident que l’ensemble de cette nouvelle architecture ne peut avoir pour vocation que d’être coordonné globalement par le Ministre de la Culture, garant de la cohérence du dispositif.
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