Les travaux mis en œuvre il y a seize mois dans le Grand Couvert de la Reine sont achevés. Rappelons qu’il s’agissait d’un double chantier : celui de la restauration des décors de cette pièce du Grand Appartement de la Reine situé entre le salon des Nobles et la salle des Gardes de la Reine, et celui de son remeublement. Le chantier de la restauration des décors a bénéficié d’un mécénat de Martell qui s’est appliqué aux décors peints très endommagés. Ce chantier a été conduit de main de maître par l’un de nos conservateurs, Nicolas Milovanovic, qui s’est appuyé sur l’expertise d’un comité scientifique et sur celle du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) et le savoir-faire d’une équipe de restaurateurs dirigés par Anthony Pontabry et Cécile Gouton. Le remeublement, lui, visait à arbitrer définitivement entre deux logiques d’aménagement des pièces du Château, entre celle qui consiste à les considérer comme des salles de musées susceptibles de recevoir des accrochages n’entretenant avec les usages de l’Ancien régime de la pièce qu’une relation lointaine, et celle qui consiste à tenter justement à y évoquer, aussi justement que possible, ces mêmes usages. C’est cette deuxième option que nous avons prise alors que l’installation antérieure aux travaux se contentait de rassembler là une galerie de portraits royaux et princiers accrochés sur un fond de velours rouge très « IIIe République »… Le remeublement auquel s’est attaché Béatrix Saule a donc consisté à tendre les murs d’un damas cramoisi, à garnir les murs de tapisseries, à reconstituer une table de Grand Couvert grâce à la vaisselle de Georges III d’Angleterre réalisée sur le modèle de celle de Louis XVI aujourd’hui disparue, par le même maître orfèvre Robert Joseph Auguste, à reconstituer un mobilier de sièges et tabourets archaïsants identiques à ceux qui donnaient au Grand Couvert son caractère de cérémonie rituelle. Cet exercice, que nous appliquerons progressivement à toutes les pièces des appartements, a été rendu possible par une meilleure exploitation de nos collections, mais aussi grâce à une collaboration exemplaire avec deux institutions nationales, le Musée du Louvre et le Mobilier national. J’ajoute que Béatrix Saule a bénéficié tout au long de ce travail des conseils avisés de Jacques Garcia.
Peut-être faudrait-il aussi souligner que nous avons, à cette occasion, mis en œuvre une première application du travail que nous avons réalisé, au cours des derniers mois, avec les ingénieurs de Swarovski, qui se sont engagés dans la conception d’une nouvelle génération de lampes conformes à la réglementation européenne et susceptibles de produire un effet de bougie, et cela pour garnir harmonieusement les lustres et bras de lumière. Au-delà de cette première tentative d’application, ce travail va se poursuivre pour tendre vers plus de satisfaction encore. On y reviendra.
magnifique photo! j'ai hâte de revenir de vacances du coup pour découvrir cela en vrai!
voilà en tout cas qui satisfera les nostalgiques des "Tables Royales".
Rédigé par : Gaelle Desnoyers | 18 octobre 2010 à 18:28
En tant que versaillophile accompli, je remercie la Conservation et par la même, vous même, M. le Président, pour le magnifique travail d'évocation de cet état historique du Grand Couvert du Roi et de la Reine.
La restitution de cette pièce est une réussite et je me félicite de l'annonce que vous faites de l'extension de cet exercice dans l'ensemble des appartements. Peut-on espérer voir prochainement rétabli l'aménagement que Mme Saule avait réalisé dans le Salon d'Apollon et qui donnait à voir au visiteur la fonction de salle du trône de cette pièce? Je pense que c'est actuellement celle qui fait le plus cruellement défaut dans les Grands Appartements.
Bien cordialement
Philippe Le Pareux
Rédigé par : Philippe Le Pareux | 18 octobre 2010 à 23:02
felictations !! MONSIEUR !!
Rédigé par : gaetan 55 | 19 octobre 2010 à 18:40
Quelle magnifique restauration du plafond, et quelle superbe reconstitution du Grand Couvert!
Il y a une certaine jouissance franchouillarde à voir la vaisselle d'un Roi d'Angleterre sur la table d'un Roi de France, tant d'objets et de meubles Versaillais ont traversé la Manche au moment des ventes révolutionnaires.
Rédigé par : Léonard | 19 octobre 2010 à 22:41
>Gaelle Desnoyers, Merci Gaëlle, l'aménagement du Grand Couvert est, en effet, dans la veine des Tables royales, exposition dont le commissariat avait été assuré par Béatrix Saule et Catherine Arminjon. Bien cordialement
>Philippe Le Pareux, Monsieur, ce sera fait en son temps. Nous manquons cependant cruellement, dans l'état actuel des choses, d'un trône convaincant... Je vous signale l'exposition Trônes, sièges de l'autorité, que nous présenterons en 2011. J'y reviendrai. Bien cordialement
>Gaëtan, Merci Gaëtan.
>Léonard, C’est vrai que beaucoup de meubles de Versailles sont en Angleterre à la suite des ventes révolutionnaires de 1793-1794. Je vous signale cependant que la vaisselle du Grand Couvert ne relève pas de cette situation. Elle a en été effet réalisée par Rober-Joseph Auguste pour le roi Georges III d’Angleterre sur le modèle de celle de Louis XVI. C’est à travers une donation Rothschild qu’elle a rejoint les collections du Louvre qui e a fait le dépôt à Versailles. Cordialement.
>Romain Bertrand, Merci, Monsieur, Je demande à la Direction des ressources humaines de l’EPV de traiter votre demande avec une toute particulière attention. Cordialement.
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 20 octobre 2010 à 14:59
Monsieur,
Depuis plus d'un an, je suis votre blog car passioné par le chateau de Versailles, je suis soucieux de suivre son actualité que vous postez dès que vous en avez le temps.
A coté de mon projet de sauvetage du pavillon de la muette en forêt de Saint Germain en Laye, je suis étudiant en deuxième année de master en droit public générale. L'an dernier j'avais contacté le service juridique de l'EPCV pour un stage dans le cadre de ma formation juridique mais on m'a répondu que les postes de stagiaire étaient tous pris. Cette année encore je dois faire un stage de deux mois minimum et donc j'ai retenté ma chance. Après une proposition de rendez-vous celui-ci à finalement été annulé avant même de fixer une date pour le rendez-vous. Je tenais absolument à faire mon stage au sein de l'établissement public du château de Versailles parce que je trouvais intéressant de voir le fonctionnement d'un établissement public et il était intéressant d'allier pour deux mois travail et passion.
Cependant puisque j'ai été refusé dans le service juridique de l'EPCV, je voulais vous demandez si vous auriez entendu parlé de possibilité de stage, ou bien auprès de vous ou bien dans d'autres administrations. Pour dire les choses très clairement, il m'est très difficile de trouver un stage car je n'ai pas de relations dans l'administration et mes parents travaillent tout deux dans le secteur privée.
Je suis parfaitement conscient que cette demande que je vous fait est informel mais je pense que dans le cadre de vos fonctions vous rencontrez des problématiques intéressantes et qui seront une mine d'or pour moi et pour mon avenir professionnel. Faire mon stage auprès de la direction de l'EPCV me permettrait de voir ce que représente la gestion d'un établissement public. les différents problème rencontrés qu'il soient juridiques ou technique ou de management. Car dans mon cursus universitaire j'ai reçu un enseignement de "gestion publique" à laquelle j'ai eu une note correct parce que cela m'a beaucoup plu.
j'ai donc besoin d'un "petit coup de pouce" pour avoir un stage et je me permet de vous le demandé à la direction de l'EPCV parce que c'est quelques choses qui m'intéresse. Vous devez avoir bon nombre de demande mais j'aimerais beaucoup que vous considériez ma demande.
Je vous laisse mon adresse e-mail: [email protected]. Je ne peut pas vous envoyez mon CV dans ce commentaire mais si vous le souhaitez je peut vous l'envoyez.
Merci de prendre le temps de me répondre.
Cordialement,
Romain Bertrand
Rédigé par : Romain Bertrand | 20 octobre 2010 à 21:22