C’est au cours de son règne, entre 1774 et 1775, que Louis XVI, constatant l’état de sénescence des arbres plantés à l’époque de Louis XIV, dut se résoudre à ordonner une vaste campagne de replantation des jardins du château de Versailles. Il fallut alors abattre des centaines de vieux arbres avant d’en replanter autant et, parfois, de recomposer l’ordonnancement des bosquets. Les deux tableaux d’Hubert Robert conservés à Versailles témoignent de ce chantier dont l’artiste donna une vision très romantique qui annonce les grands bouleversements politiques à venir. Ainsi va cependant la vie d’un jardin. Il faut savoir, sans cesse, renouveler et gérer les plantations qui en forment le décor.
La décision d’abattre des arbres âgés, même quand ils ont été atteints par la maladie ou tout simplement par l’usure du temps, quand ils ont été défigurés par les vents, les tempêtes ou le poids de la neige est toujours difficile à prendre. C’est cette décision qu’il a fallu prendre pour engager le rétablissement du caractère des bosquets du sud qui, je le rappelle, ne remettra pas en cause l’organisation des espaces issue des évolutions du jardin aux XVIIIe et XIXe siècles. Les équipes de l’Etablissement public, sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des monuments historiques, se sont donc attaquées à ce chantier. L’abattage de grands arbres isolés par les coupes sévères qu’avaient produites les grandes tempêtes de la fin du XXe siècle, a permis de constater que beaucoup d’entre eux étaient dévorés de l’intérieur par d’impitoyables parasites. Leur port était encore superbe. Leur état était devenu précaire.
C’est au cours de l’hiver 2011-2012, le terrain ayant été préparé, que de nouveaux arbres viendront former la composition de ces bosquets. Il appartiendra alors au temps de faire son œuvre. C’est dans une dizaine d’année qu’on pourra mesurer le bel effet recherché. La nature, les jardins, c’est de la passion, des soins et du temps…
Bien entendu, je serais très honoré d'avoir l'autorisation de faire des images de telles opérations, avec ma méthode un peu inhabituelle de photographie par cerf-volant, approche simple et sans nuisance qui permet de renouveler certains points de vue. Et qui s'avère particulièrement adaptée pour les images de paysage et de bâti.
http://micheldehaye.perso.sfr.fr//avdo/P&J2010/
Bien respectueusement.
Rédigé par : Michel Dehaye | 06 avril 2011 à 14:49
Monsieur,
Versaillaise, je suis extrêmement choquée par l'accès payant de tous les sites du domaine du château de Versailles. Et ce depuis "votre règne". Exemple du coût d'une promenade en famille un dimanche de pâques : entrée voiture 6e, location d'une voiture électrique 30e (une des pers est à mobilité réduite) pour 1h (avec 1h d'attente), entrée dans les jardins 8e par pers soit 40e! Je vous laisse faire le calcul ; sans compter l’entrée payante du Trianon, du Hameau et bien sûr du Château. Il y a quelques années les grandes eaux s'arrêtaient à 17h30 avec possibilité de voir le bassin de Neptune gratuitement dés 17h, aujourd'hui les jardins sont "ouverts" à 18h30. Profit quand tu nous tiens...Versailles revient à ces temps d'origine : un domaine pour privilégiés et nantis et non plus un lieu de promenade, de rêverie, où de nombreux versaillais ont grandi ....Bref pour rester très actuelle une pompe à fric!
Bien cordialement
Rédigé par : Catherine Sire | 28 avril 2011 à 16:56
@Catherine Sire, Madame, vous racontez n’importe quoi ! Le parc du château de Versailles et celui de Marly sont mis à la disposition des visiteurs gratuitement, d’un bout à l’autre de l’année. Cela représente 700 hectares environ d’espaces historiques, bien entretenus, à parcourir pour l’émerveillement et le loisir de tous ! Si vous décidez d’y pénétrer en voiture ou d’y louer (à des concessionnaires) un vélo ou une voiture électrique, cela ne relève que de votre responsabilité. Je ne vois pas pourquoi la collectivité vous en ferait le cadeau ! Quant aux jardins qui entourent les châteaux de Versailles et de Trianon, ce ne sont pas des squares urbains mais des jardins historiques, fragiles et délicats. Il convient de les visiter avec respect. Il n’est pas illégitime que les visiteurs contribuent, un tout petit peu, à leur entretien. C’est la raison pour laquelle la visite des jardins de Trianon est désormais tarifairement associée à celle du Grand et du Petit Trianon. Quant aux jardins du Château, ils ne sont assujettis à un droit d’entrée que les jours où le spectacle des Grandes Eaux musicales y est organisé ce qui est tout à fait légitime. Je vous rappelle, en effet, que le château de Versailles entretient son patrimoine et y développe des activités en mobilisant, de façon exclusive, les recettes de son activité. L’établissement que je dirige ne reçoit de subvention de fonctionnement ni des collectivités locales ni de l’Etat, hors depuis 2009, une compensation du Ministère de la Culture et de la Communication au titre de la gratuité pour les 18-25 ans. Si vous connaissez un moyen pour entretenir un aussi vaste patrimoine et pour l’animer sans moyens, dites-le moi. Il me sera agréable d’appliquer vos recettes.
Enfin, je vous signale que vous avez la possibilité d’acquérir un laissez-passer annuel au prix de 30€ pour le seul domaine de Trianon ou de 50€ pour l’accès tout au long de l’année à toutes les activités du château, étant entendu que cet accès est gratuit pour les moins de 25 ans révolus…
Rédigé par : Jean-Jacques Aillagon | 05 mai 2011 à 11:30