L’actualité offre à l’opinion des images « christiques ». En Italie, c’est la figure de l’« homme aux outrages » que présente Silvio Berlusconi après l’attentat qui lui a défiguré la face (une réduction du Duomo de Milan lancée violemment par un opposant !). Dans ce pays, l’Italie, familier de la représentation de Jésus outragé, cette image ne peut qu’impressionner par sa force iconographique et, de manière certaine même si elle est politiquement paradoxale, susciter de la compassion, de la sympathie et même de l’adhésion. L’agresseur, Massimo Tartaglia, aura, étrangement, rendu service à la popularité du chef du Conseil italien.
A Chypre, c’est le trouble du tombeau vide, prélude à la naissance de l’espérance chrétienne, qui frappe l’île depuis que la tombe de Tassos Papadopoulos, ancien président chypriote, a été retrouvée profanée et privée de son cadavre. Comme dans l’évangile, il a fallu bouger la « lourde pierre ». Ici, cependant, aucune hypothèse de résurrection, mais des supputations ou de vengeance ou de trafic, ou encore de mise en scène visant à rendre impossibles les négociations en cours entre les deux parties de l’île.
Dans les deux cas, ce sont des tabous qui ont été violés, celui du respect des morts et celui du respect dû à la figure du chef, le premier étant mieux enraciné que le second. Si la profanation de cadavres connut quelques épisodes célèbres, celui du cadavre d’Hector tué par Achille tiré par les chevaux, celui du Duce livré à la vindicte de la foule milanaise, le second tabou connut et connaît toujours des infractions nombreuses, quelle que soit la force des lois qui punissent les crimes d’attentat, contre ceux qui gouvernent. La férocité des tourments imposés aux régicides n’a empêché ni l’assassinat d’Henri III (1589), ni celui d’Henri IV (1610), ni l’attentat de Damiens (1757). L’exécution de Louis XVI a cela de particulier qu’elle relève d’un jugement et d’une décision collective et non de l’acte isolé d’un forcené ou d’un révolté. Elle est, de ce fait, plus radicale même si elle n’est pas inédite dans l’expression du régicide.
A Chypre, c’est le trouble du tombeau vide, prélude à la naissance de l’espérance chrétienne, qui frappe l’île depuis que la tombe de Tassos Papadopoulos, ancien président chypriote, a été retrouvée profanée et privée de son cadavre. Comme dans l’évangile, il a fallu bouger la « lourde pierre ». Ici, cependant, aucune hypothèse de résurrection, mais des supputations ou de vengeance ou de trafic, ou encore de mise en scène visant à rendre impossibles les négociations en cours entre les deux parties de l’île.
Dans les deux cas, ce sont des tabous qui ont été violés, celui du respect des morts et celui du respect dû à la figure du chef, le premier étant mieux enraciné que le second. Si la profanation de cadavres connut quelques épisodes célèbres, celui du cadavre d’Hector tué par Achille tiré par les chevaux, celui du Duce livré à la vindicte de la foule milanaise, le second tabou connut et connaît toujours des infractions nombreuses, quelle que soit la force des lois qui punissent les crimes d’attentat, contre ceux qui gouvernent. La férocité des tourments imposés aux régicides n’a empêché ni l’assassinat d’Henri III (1589), ni celui d’Henri IV (1610), ni l’attentat de Damiens (1757). L’exécution de Louis XVI a cela de particulier qu’elle relève d’un jugement et d’une décision collective et non de l’acte isolé d’un forcené ou d’un révolté. Elle est, de ce fait, plus radicale même si elle n’est pas inédite dans l’expression du régicide.
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