Libération
Libération ouvre ses colonnes aux philosophes et annonce « Aujourd’hui le Libé des philosophes ». La liste des collaborations, ouverte par Michel Serres, énumère les intellectuels qui ont participé à ce sommaire exceptionnel. J’y trouve le nom de mon ami Yves Michaud dont je cherche en vain l’article, bien que je tourne et retourne le journal dans tous les sens. Je lui envoie le mail suivant « Cher Yves, Le Libé des philosophes du 19 novembre annonce ta contribution. J'épluche le journal sans réussir à localiser ton papier. Qu'en est-il ? Help ! Amitiés ». Il me répond « Tu as bien lu. Cette année, je voulais jouer le jeu du journaliste et je suis allé à la réunion du matin. Il y avait déjà beaucoup (trop) de papiers prêts d'avance et l'actualité était inintéressante au possible. Mes collègues ont aussi voulu tout concentrer sur l'identité nationale et le service des sports était paralysé par le fait que le match France-Irlande avait lieu tard le soir. Alors je suis reparti chez moi sans rien faire. Je n'ai donc rien fait. Honneur à ta précision de lecture ». Je me réjouis de cette réponse qui me rassure : mon œil n’est pas devenu négligent.
Football
La France bat l’Irlande, in extremis et dans des conditions douteuses. La faute de Thierry Henry qui a permis le but victorieux est patente. L’autorité de la « chose jugée », de l’arbitrage en l’occurrence, ne pouvant être remise en cause, on passe ce petit déshonneur par pertes et profits… C’est dommage. Le grand esprit du jeu aurait voulu que la France, c’est-à-dire son équipe, et la Fédération de Football, renoncent à cette victoire et aillent au devant du souhait des Irlandais de rejouer ce match qu’ils ont d’ailleurs dominé.
L’Europe aurait ainsi montré au monde qu’elle tente encore d’être une terre de valeurs et de respect. Comment faire la leçon à l’Egypte et à l’Algérie dont les supporters se tapent scandaleusement sur la gueule pour cause de football, quand l’Europe est arrangeante avec de petits égarements ou parfois, dans ce domaine comme dans d’autres, avec de plus grands !
Lumière
Dans Le Figaro, intéressant billet de Claire Bommelaer sur le sort futur des œuvres d’art qui utilisent les actuelles ampoules à incandescence alors que la réglementation européenne en interdit progressivement l’usage pour leur substituer des ampoules « basse consommation » dont la forme et les performances lumineuses sont très différentes de celles des bonnes vieilles ampoules auxquelles nous nous étions habitués.
La question concerne aussi l’éclairage des musées et plus particulièrement des Châteaux-Musées. Les premiers essais qui ont été faits à Versailles de remplacement, dans les lustres et appliques équipés de petites ampoules-bougies, des matériels traditionnels incandescents par les nouveaux matériels que propose le marché, notamment les LED, est catastrophique. La taille grossière de ces ampoules de nouvelle génération, la brutalité et la fadeur de la lumière qu’elles répandent rompent le charme de l’éclairage. De tous côtés, on fait des provisions de vieilles incandescentes pour conjurer ce mauvais sort mais arrivera bien le moment fatal où il faudra passer de la gentille petite loupiote qui vacille comme la flamme d’une chandelle à ces tubercules économiques, écologiques mais effrayantes. On aimerait que les constructeurs prennent la mesure de ce problème et que les pouvoirs publics s’en inquiètent ! Voilà un beau sujet pour la direction des musées, pour celle du patrimoine et même pour la future direction générale des patrimoines de la France et, pourquoi pas, pour le ministre de la Culture lui-même et son cabinet où se trouvent, je le sais, des tenants de l’éclairage doux !
Libération ouvre ses colonnes aux philosophes et annonce « Aujourd’hui le Libé des philosophes ». La liste des collaborations, ouverte par Michel Serres, énumère les intellectuels qui ont participé à ce sommaire exceptionnel. J’y trouve le nom de mon ami Yves Michaud dont je cherche en vain l’article, bien que je tourne et retourne le journal dans tous les sens. Je lui envoie le mail suivant « Cher Yves, Le Libé des philosophes du 19 novembre annonce ta contribution. J'épluche le journal sans réussir à localiser ton papier. Qu'en est-il ? Help ! Amitiés ». Il me répond « Tu as bien lu. Cette année, je voulais jouer le jeu du journaliste et je suis allé à la réunion du matin. Il y avait déjà beaucoup (trop) de papiers prêts d'avance et l'actualité était inintéressante au possible. Mes collègues ont aussi voulu tout concentrer sur l'identité nationale et le service des sports était paralysé par le fait que le match France-Irlande avait lieu tard le soir. Alors je suis reparti chez moi sans rien faire. Je n'ai donc rien fait. Honneur à ta précision de lecture ». Je me réjouis de cette réponse qui me rassure : mon œil n’est pas devenu négligent.
Football
La France bat l’Irlande, in extremis et dans des conditions douteuses. La faute de Thierry Henry qui a permis le but victorieux est patente. L’autorité de la « chose jugée », de l’arbitrage en l’occurrence, ne pouvant être remise en cause, on passe ce petit déshonneur par pertes et profits… C’est dommage. Le grand esprit du jeu aurait voulu que la France, c’est-à-dire son équipe, et la Fédération de Football, renoncent à cette victoire et aillent au devant du souhait des Irlandais de rejouer ce match qu’ils ont d’ailleurs dominé.
L’Europe aurait ainsi montré au monde qu’elle tente encore d’être une terre de valeurs et de respect. Comment faire la leçon à l’Egypte et à l’Algérie dont les supporters se tapent scandaleusement sur la gueule pour cause de football, quand l’Europe est arrangeante avec de petits égarements ou parfois, dans ce domaine comme dans d’autres, avec de plus grands !
Lumière
Dans Le Figaro, intéressant billet de Claire Bommelaer sur le sort futur des œuvres d’art qui utilisent les actuelles ampoules à incandescence alors que la réglementation européenne en interdit progressivement l’usage pour leur substituer des ampoules « basse consommation » dont la forme et les performances lumineuses sont très différentes de celles des bonnes vieilles ampoules auxquelles nous nous étions habitués.
La question concerne aussi l’éclairage des musées et plus particulièrement des Châteaux-Musées. Les premiers essais qui ont été faits à Versailles de remplacement, dans les lustres et appliques équipés de petites ampoules-bougies, des matériels traditionnels incandescents par les nouveaux matériels que propose le marché, notamment les LED, est catastrophique. La taille grossière de ces ampoules de nouvelle génération, la brutalité et la fadeur de la lumière qu’elles répandent rompent le charme de l’éclairage. De tous côtés, on fait des provisions de vieilles incandescentes pour conjurer ce mauvais sort mais arrivera bien le moment fatal où il faudra passer de la gentille petite loupiote qui vacille comme la flamme d’une chandelle à ces tubercules économiques, écologiques mais effrayantes. On aimerait que les constructeurs prennent la mesure de ce problème et que les pouvoirs publics s’en inquiètent ! Voilà un beau sujet pour la direction des musées, pour celle du patrimoine et même pour la future direction générale des patrimoines de la France et, pourquoi pas, pour le ministre de la Culture lui-même et son cabinet où se trouvent, je le sais, des tenants de l’éclairage doux !
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