Cette initiative annonce une convergence entre l’établissement en charge de la nef du Grand Palais et celui en charge des galeries nationales du même bâtiment. On ne peut que se réjouir de la perspective d’une unité de responsabilité à l’égard de ce monument majeur qui est aussi l’un des hauts lieux de la vie culturelle de notre pays. Pour être cohérent, il aurait fallu étendre cette unité au Palais de la Découverte ou plus exactement aux espaces qu’occupe cette institution, qui aurait été, à mes yeux, mieux à sa place à la Cité des Sciences et de l’Industrie dont elle aurait tonifié l’offre culturelle et cela, d’autant plus que de larges espaces sont disponibles dans l’immense bâtiment de la Porte de la Villette. Le principe « un bâtiment – un établissement » est un gage de cohérence et de lisibilité. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours été sceptique à l’égard d’une possible installation d’une activité du Centre Pompidou au Palais de Tokyo…
Cela dit, le rapprochement évoqué plus haut et dont la mise en œuvre a été confiée à Jean-Paul Cluzel ne manquera pas d’ébranler le périmètre des missions de ce qu’est aujourd’hui la RMN. S’il apparaît logique de fédérer dans un même établissement toutes les programmations du Grand Palais, on ne voit pas comment l’établissement qui aurait cette responsabilité territorialisée pourrait en même temps continuer à exercer les missions « transversales » de la RMN qui assure, de façon statutaire ou contractuelle, des missions de prestataires pour d’autres établissements ou des services à compétence nationale. Il faudra sans doute, parallèlement, amplifier la délégation de certaines de ces missions à des établissements publics qui en ont la capacité et en déléguer d’autres à un établissement qui procédera d’une convergence avec le Centre des Monuments Nationaux et cela, d’autant plus, que les logiques « musées » et « patrimoine » se trouveront bientôt fédérées par une nouvelle direction générale du ministère de la Culture et de la Communication.
Jean-Paul Cluzel salue le bon travail réalisé par Thomas Grenon, à la tête de la RMN depuis 2005. Ce travail est incontestable. Encore faudrait-il, s’agissant du redressement des comptes de cet établissement, ne pas oublier celui, déterminant, accompli, avant lui, par Sophie Aurand que j’avais nommée en 2002 et qui fut mise à pied, de façon peu convenable, par mon successeur rue de Valois. Je tiens à préciser que l’ampleur du travail qu’elle a accompli n’a pas échappé à la Cour des Comptes qui en a salué la qualité. C’est elle qui a fait sortir les comptes de la RMN du rouge.
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